La Corée du Sud et les États-Unis démentent les informations faisant état d'un report du dialogue avec la Corée du Nord.

La Maison Bleue (c'est-à-dire le bureau présidentiel sud-coréen) a confirmé qu'il n'y a eu jusqu'à présent aucune demande de la part des États-Unis pour reporter le sommet entre les États-Unis et la Corée du Nord prévu pour mai prochain.

S'adressant aux journalistes, un haut responsable anonyme de la Maison Bleue a déclaré : « Le président Trump a déclaré qu'il organiserait le sommet au plus tard en mai prochain. Nous pensons donc que ces informations ne sont que des spéculations médiatiques. Les États-Unis ne nous ont pas officiellement informés (du report de la réunion). »

Dans le même temps, la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a également réaffirmé qu'« aucun facteur sensible » n'affecte ce sommet historique, et a déclaré que le président Trump est sûr de « placer les bonnes personnes aux bons endroits et au bon moment ».

Le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-in. Photo : Yonhap

Ces commentaires interviennent dans un contexte d'inquiétudes selon lesquelles l'accord précipité du président Trump sur un sommet avec le dirigeant nord-coréen et le dernier remaniement ministériel au sein de l'administration américaine pourraient affecter les préparatifs.

À Washington, les doutes grandissent quant à la tenue du sommet, en raison du manque de canaux de communication formels et de diplomates expérimentés dans les relations avec Pyongyang.

Ces derniers mois, de hauts responsables de l'administration Trump sur la Corée du Nord ont, volontairement ou sous la contrainte, démissionné. Victor Cha s'est retiré de la course au poste d'ambassadeur des États-Unis à Séoul, et l'envoyé nucléaire américain Joseph Yun a pris sa retraite le mois dernier.

Cette semaine, M. Trump a également limogé le secrétaire d’État Rex Tillerson et annoncé que le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA), Mike Pompeo, serait le successeur de M. Tillerson.

Dans une interview accordée à CNBC, Bill Richardson, ancien ambassadeur des États-Unis auprès de l'ONU, qui a mené des missions diplomatiques par le passé, notamment des négociations avec Pyongyang, a déclaré : « Je ne comprends pas l'urgence de rencontrer la Corée du Nord. Il faudra au moins un mois à Pompeo pour être reconnu. Il doit accélérer le rythme. C'est un agent de renseignement, mais il doit se familiariser avec l'Asie et la diplomatie. Il doit en apprendre beaucoup sur le département d'État. »