Une série de pilotes de Vietnam Airlines ont de nouveau démissionné, envoyant des appels de détresse.
Un groupe de pilotes a envoyé une pétition aux autorités, affirmant que Vietnam Airlines leur rend difficile de quitter leur emploi et que s'ils démissionnent, ils devront payer une importante somme d'argent en guise de compensation.
Dans une pétition de 16 signatures envoyée directement au vice-Premier ministre Truong Hoa Binh, les pilotes de Vietnam Airlines (VNA) ont déclaré que la compagnie aérienne nationale violait la loi sur le travail et que l'environnement de travail n'était pas garanti.
À cela s'ajoutent les lacunes existantes au sein de la VNA et l'affirmation selon laquelle elle a eu de nombreux dialogues avec les entreprises au cours de nombreuses années, mais n'a pas reçu de coopération.
« Au cours des trois dernières années, nous avons eu de nombreux échanges avec VNA, mais n'avons obtenu aucune coopération. L'environnement de travail n'est pas garanti, ce qui engendre une frustration dans un travail exigeant une sécurité absolue et nuit considérablement au moral des pilotes. Les salaires des pilotes sont également trop bas par rapport au niveau général du secteur aéronautique… », indique la pétition.
Les pilotes de Vietnam Airlines affirment percevoir des salaires inférieurs à la moyenne. Photo d'illustration :Monsieur Tuan. |
Les pilotes estiment également que la circulaire 41 du ministère des Transports et ses réglementations relatives à l'industrie aéronautique et au travail dans l'aviation sont contraires à la loi sur le travail, ce qui rend difficile pour ceux qui souhaitent quitter leur emploi.
En 2015, le ministère des Transports a publié la circulaire 41/2015 modifiant et complétant plusieurs articles des sections 12 et 14 du Règlement sur la sécurité de l'aviation civile concernant les aéronefs et leurs opérations. L'article 14.169 stipule que le personnel aéronautique hautement qualifié souhaitant quitter son emploi doit donner un préavis de 120 jours.
En outre, lors de la conversion, l'exploitant doit « avoir résilié le contrat de travail et pleinement rempli ses obligations (le cas échéant) envers l'exploitant d'aéronefs actuel et l'organisme de maintenance d'aéronefs conformément à la réglementation... ».
Par la suite, la circulaire 21/2017 a également inclus le contenu ci-dessus dans le « Règlement de sécurité de l'aviation civile pour les aéronefs et les opérations aériennes ».
Les pilotes ont déclaré que les dispositions des circulaires du ministère des Transports étaient contraires à l'article 35 de la Constitution et au Code du travail. Leur contenu ne respectait pas plusieurs points, tels que la résiliation des contrats de travail et le remboursement des frais de formation.
L'article 37, alinéa 3 du Code du travail stipule : « Les salariés travaillant sous contrat de travail à durée indéterminée ont le droit de résilier unilatéralement le contrat de travail, mais doivent en informer l'employeur au moins 45 jours à l'avance, sauf dans le cas prévu à l'article 156 du présent Code. »
Les pilotes estiment que VNA utilise des circulaires illégales du ministère des Transports pour compliquer la tâche des pilotes souhaitant quitter leur emploi. Photo d'illustration :Rivière Jaune. |
Parallèlement, la circulaire du ministère des Transports stipule que les pilotes doivent donner un préavis d'au moins 120 jours lorsqu'ils souhaitent mettre fin à leur contrat de travail. VNA s'est fondée sur cette information pour édicter des règles déraisonnables concernant les départs de pilotes.
En outre, selon le pilote, l’article 62, alinéa 3 du Code du travail stipule : « Les frais de formation comprennent les dépenses avec des certificats valides de dépenses payées aux enseignants, au matériel d’apprentissage, aux écoles, aux machines, aux équipements, au matériel de pratique, aux autres frais de soutien aux apprenants et aux salaires, aux cotisations d’assurance sociale, à l’assurance maladie des apprenants pendant la période de formation… ».
Cependant, la compagnie aérienne nationale a obligé les pilotes à rembourser des frais de 2 à 3,5 milliards de VND, mais ne dispose d'aucune facture valable pour le prouver.
Les pilotes de VNA ont également déclaré que, sur la base de la circulaire, l'Autorité de l'aviation civile du Vietnam n'accorde pas de licences ni n'accepte que les pilotes soient transférés vers d'autres opérateurs, les obligeant à travailler pour VNA avec une rémunération inférieure au niveau moyen des pilotes, les obligeant à payer à VNA une somme d'argent déraisonnable pour être transférés vers un autre opérateur ou à faire face au chômage.
Le Bureau du gouvernement a envoyé une dépêche au ministère des Transports pour transmettre les réflexions et recommandations d'un groupe de pilotes vietnamiens travaillant sur l'équipage de vol 919 sous VNA, pour que le ministère les examine et les résolve.
Le 11 mai, Vietnam Airlines avait également envoyé un rapport sur la démission de 7 de ses pilotes à l'Autorité de l'aviation civile et avait demandé à l'autorité d'envisager de résoudre le problème pour éviter de causer une perte d'actifs de l'État.
En 2015, de nombreux pilotes de Vietnam Airlines ont également démissionné, se plaignant des bas salaires versés par la compagnie. À cette époque, le ministère des Transports a adressé une dépêche urgente à l'Autorité de l'aviation civile et à Vietnam Airlines, leur demandant de ne pas approuver temporairement le transfert d'opérateurs employant la main-d'œuvre hautement qualifiée de Vietnam Airlines. Suite à cette dépêche, tous les pilotes souhaitant être transférés de Vietnam Airlines vers une autre compagnie aérienne ont été refusés.
Dans un rapport publié mi-2017, le salaire moyen des pilotes de VNA en 2016 a augmenté de près de 5% par rapport à 2015, pour atteindre 115,3 millions de VND par mois, soit environ 1,4 milliard de VND/an.
En 2015, le salaire moyen perçu par chaque pilote de cette compagnie aérienne était de plus de 110 millions de VND/mois, soit l'équivalent de 1,32 milliard de VND/an.
Toutefois, compte tenu du taux général d’augmentation des salaires des autres postes de la compagnie aérienne, l’augmentation des salaires des pilotes est relativement faible.
Plus précisément, alors que le salaire moyen des pilotes n'a augmenté que de près de 5 % en 2016, celui des agents de bord de VNA a atteint 11 %. Le salaire moyen des dirigeants et employés (à l'exception du conseil d'administration et du comité de direction) a également augmenté de près de 13 %.