Faites place !
(Baonghean) -Selon les statistiques du Comité national de sécurité routière, en 2013, 29 385 accidents de la route ont été recensés dans tout le pays, faisant 9 369 morts et 29 500 blessés. C'est la deuxième année que le nombre de décès dus aux accidents de la route est inférieur à… 10 000 personnes ! Certes, les accidents de la route ont « diminué », mais ils restent en zone d'alerte rouge.
![]() |
Embouteillage devant l'école primaire Le Mao, ville de Vinh (photo prise à 16h42 le 5 décembre 2013). Photo : Phan Nguyen |
Depuis longtemps, chaque fois que la question des accidents de la route est évoquée au Parlement, elle devient immédiatement un sujet brûlant et est également décortiquée sur de nombreux réseaux sociaux. Des efforts tels que l'amélioration des infrastructures, le développement des transports publics, des sanctions sévères et la mobilisation des forces sociales pour la mise en œuvre d'une « culture de la circulation » ont produit certains résultats. Malheureusement, ces efforts n'ont eu pour effet que de freiner l'augmentation des accidents plutôt que d'améliorer la situation.
Alors, qu'est-ce qui cause la mauvaise circulation dans notre pays ? Les infrastructures ou la sensibilisation ? Bien sûr, aucune de ces deux causes n'est innocente, mais si nous disposons de meilleures infrastructures mais que nous sommes moins conscients des risques pour les usagers de la route, les accidents resteront certainement… des accidents ! Au contraire, si nos infrastructures sont médiocres mais que nous sommes mieux informés sur les risques pour les usagers de la route, les accidents diminueront.
La campagne pour instaurer une « culture de la circulation » semble s'être estompée et ne suscite plus de réactions positives et spontanées de la part des usagers de la route. La question des raisons sera probablement résumée et résolue. Mais, selon l'auteur, c'est peut-être parce qu'elle (la campagne pour instaurer une « culture de la circulation ») est encore généralisée. Qu'est-ce qui, dans cette culture, est à l'origine de catastrophes ? Est-il possible que le comportement « inflexible » ait existé et soit toujours présent dans la circulation ? En effet, les vols sur la route sont monnaie courante, tout le monde semble prêt à « entrer en guerre ». Imaginez, dans la rue, des gens « qui ne savent pas qui est qui » cherchent par tous les moyens à se faufiler, à se bousculer… à prendre de l'avance, ne serait-ce que d'un dixième de seconde… déterminés à gagner. Le syndrome de la foule et l'esprit de compétition sont activés, et céder le passage devient extrêmement rare dans la conscience des usagers de la route.
La plupart des touristes étrangers, après leur visite, sont « dégoûtés » par la circulation dans notre pays. Ils se plaignent d'une conduite « inhabituelle ». Pourquoi ? Pouvons-nous changer la mentalité des usagers de la route ? Prenons l'exemple du Laos et de la Thaïlande, où, à l'arrivée, on n'entend presque pas de klaxons. Pourquoi ? Parce que leur culture routière est de céder le passage. Si cette pratique était appliquée dans notre pays, et que tous les usagers de la route céderaient le passage, le « l'un devant l'autre » serait toujours d'actualité et les accidents diminueraient considérablement.
Je pense qu'au lieu de nous plaindre des infrastructures, des péages, de telle ou telle taxe… essayons d'agir ! Ne voyons pas trop grand, changeons simplement la mentalité des usagers de la route. Laissons la priorité ! Cela montre non seulement que nous sommes des gens cultivés, mais cela nous sauve aussi des vies, contribuant au moins à éviter le gaspillage de dizaines de milliards de dongs chaque année. Si nous considérons vraiment les accidents de la route comme des ennemis, pourquoi ne pas sensibiliser les usagers de la route ? Je le répète : laissons la priorité ! D'un point de vue éthique, être irresponsable envers sa propre vie et celle des autres est aussi un meurtre !
Khac An