Dossier nucléaire iranien, cercle vicieux

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(Baonghean) - Les relations américano-iraniennes sous la présidence de Donald Trump s'annoncent turbulentes et incertaines. Les « tests » entre les deux parties, constamment évoqués ces derniers temps, montrent que plus la nouvelle administration américaine se montre ferme, plus l'Iran est exigeant, et le cercle vicieux du dossier nucléaire iranien pourrait reprendre.

« Réciproquement »

Français La question du nucléaire iranien semblait s'être apaisée après l'accord historique entre l'Iran et les puissances du P5+1 (comprenant les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine et l'Allemagne) en juillet 2015. Cependant, après l'élection du président américain Donald Trump, les relations américano-iraniennes sont devenues « tendues comme une corde d'arc ».

La déclaration provocatrice du président du Parlement iranien, affirmant que « le programme nucléaire sera relancé », n'est guère surprenante après les attaques réciproques des deux camps en moins d'un mois. Durant la campagne électorale, M. Trump a critiqué l'accord nucléaire avec l'Iran, le qualifiant de « pire accord jamais négocié ».

Iran dọa khôi phục chương trình hạt nhân. Ảnh AP
L'Iran menace de rétablir son programme nucléaire. Photo AP

Une fois à la Maison Blanche, le 45e président des États-Unis a rapidement montré que les États-Unis adopteraient une position plus dure et plus conflictuelle envers l'Iran, qu'il a qualifié de « premier pays terroriste du monde », dans une interview à Fox News.

De son côté, Téhéran a procédé au début du mois au tir d'essai d'un nouveau missile balistique. L'administration Trump a immédiatement imposé des sanctions à 13 personnes et 12 organisations liées au programme de missiles de Téhéran.

En réponse, le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien a annoncé des exercices militaires dans la province de Semnan pour démontrer sa puissance militaire et « rejeter les sanctions américaines ». L'Iran a également annoncé qu'il imposerait des sanctions juridiques aux personnes et entités américaines qui, selon Téhéran, soutiendraient secrètement des « groupes terroristes régionaux ».

Nombreux sont ceux qui pensent que l'Iran a choisi le moment de son essai de missile fin janvier pour observer la réaction de la nouvelle administration américaine. Les récentes attaques réciproques entre les deux camps sont également un signal de l'Iran indiquant qu'il est prêt à revenir au « point de départ ».

En fait, le président iranien Hassan Rohani a récemment ordonné à l’agence atomique iranienne de concevoir et d’exploiter un système de propulsion nucléaire pour les navires, un message indiquant que l’Iran est prêt à répondre à toute violation de l’accord nucléaire conclu il y a deux ans.

Les défis diplomatiques des États-Unis

Du côté américain, le président Donald Trump a écrit sur Twitter : « L’Iran joue avec le feu », tout en avertissant que « les États-Unis n’excluent pas des options militaires en réponse au tir iranien d’un missile balistique de moyenne portée ». Ces commentaires peuvent être interprétés comme un signal de la nouvelle orientation politique des États-Unis à l’égard de la République islamique.

Cependant, les observateurs affirment que s'il ne fait pas attention, M. Trump risque d'être poussé dans une situation délicate, de devoir réagir fortement à tous les tests de missiles iraniens et de continuer à « se faire des ennemis » avec un facteur influent de premier plan dans la région du Moyen-Orient.

En réalité, la nouvelle administration américaine a un besoin urgent de la coopération de l'Iran dans la lutte contre l'État islamique (EI) autoproclamé en Syrie et en Irak, une guerre que M. Trump a affirmée comme une priorité absolue de sa politique étrangère. En créant des conflits avec l'Iran, les États-Unis créent une situation où « plus d'ennemis et moins d'amis » seront nécessaires avant la fin de cette guerre.

Iran phóng tên lửa đạn đạo tầm trung hồi cuối tháng 1/2017. Ảnh Reuters.
L'Iran a lancé un missile balistique de moyenne portée fin janvier 2017. Photo : Reuters.


Dans un tel contexte, il est peu probable que les États-Unis annulent ou mettent fin unilatéralement à l’accord nucléaire avec l’Iran, car cela porterait non seulement atteinte aux intérêts américains, mais pourrait même conduire à une crise internationale.

Mais l'administration Trump ne laissera certainement pas l'accord sur le nucléaire iranien s'effondrer si facilement. Deux scénarios sont possibles. Premièrement, les États-Unis pourraient « forcer » l'Iran à violer l'accord, ouvrant ainsi la voie à des sanctions supplémentaires contre le pays. Mais cela semble présenter davantage de risques pour les États-Unis si Washington est accusé de violer l'accord.

Deuxièmement, les États-Unis continueront de maintenir l'accord signé, mais le surveilleront de plus près. C'est peut-être le scénario le plus probable compte tenu du large soutien international à l'accord historique sur le nucléaire iranien. De nombreux pays à travers le monde, y compris des alliés des États-Unis comme l'Union européenne (UE), se réjouissent de la levée des sanctions et ont commencé à rechercher des opportunités commerciales avec l'Iran.

Ainsi, malgré la « frustration », l'administration Trump ne parviendra probablement pas à revenir sur le soutien apporté par certains pays au dossier nucléaire iranien. Washington pourrait toutefois limiter les bénéfices que l'Iran pourrait tirer de cet accord, par exemple en encourageant les banques américaines à renouer avec l'Iran, comme elles le faisaient sous la présidence Obama. Bien entendu, la manière de se comporter et de traiter avec l'Iran constituera également un enjeu majeur de la politique étrangère de Trump.

L'approche précise des États-Unis à l'égard de l'Iran reste incertaine, mais il est clair que l'accord sur le nucléaire iranien, autrefois considéré comme un héritage sous la présidence Obama, est désormais très fragile. Si ce dossier nucléaire revient à son point de départ, il sera difficile d'éviter le risque de déstabilisation du monde entier.

Thanh Huyen

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