Les fleurs de Dalat meurent à cause des fleurs chinoises

Les agriculteurs s'occupent toujours assidûment des fleurs du jardin, mais presque chacun travaille de son côté, sans rires ni plaisanteries. Le propriétaire est triste, et les ouvriers ne sont pas contents non plus ; ils travaillent en silence…

Village fleuri le jour des fleurs invendues

En me servant un verre, M. Ho Ngoc Dinh, président de l'Association des agriculteurs du quartier 12 - où l'on cultive le plus de chrysanthèmes à Da Lat, était frustré et claqua la langue : « Ces deux derniers mois, les chrysanthèmes sont passés de 5 000 VND/botte (5 plantes) à 4 000, 3 000... Maintenant, ils ne sont plus qu'à 1 000 VND/botte, je ne sais pas quand le prix augmentera à nouveau pour que nos jardiniers puissent soulager leurs souffrances. »

Des dizaines d'hectares de chrysanthèmes à Da Lat ont « passé leur apogée »

Le jardin de chrysanthèmes de la famille de M. Huynh Van Minh, rue Be Van Dan, arrondissement 12 (ville de Da Lat), a investi 25 millions de VND. Il est maintenant temps de récolter. Il est considéré par tous comme le plus beau de la région, mais il n'a toujours pas trouvé preneur. M. Minh a demandé un prix supérieur de 200 VND au prix du marché pour un bouquet de cinq plantes afin de récupérer son capital, mais après une semaine d'enchères, de nombreux commerçants ont hoché la tête, jugeant le prix trop élevé. Il a donc récemment dû vendre au prix courant de 1 000 VND le bouquet de cinq plantes.

Les lys, longtemps considérés comme des fleurs nobles et chères, subissent le même sort que les chrysanthèmes. Leur prix est tombé sous la barre des 50 000 VND le bouquet de 25 fleurs. Pire encore, le prix d'un bouquet de lys jaunes n'est plus que de 20 000 VND. Ces bas prix ont attristé l'agriculteur Lam Van Hoang, du quartier 7 (ville de Da Lat), en contemplant ses vastes champs de lys, toujours en fleurs. M. Hoang a déclaré : « Les fleurs ont trahi ceux qui en ont pris soin jour et nuit, mais que faire maintenant ? Avec un tel prix sur le marché, nous devons l'accepter, en espérant simplement que cette situation ne se reproduira plus jamais. »

Le « coupable » sont les fleurs chinoises

Il y a un peu plus d'un mois, les familles de cultivateurs de roses de Van Thanh - Da Lat ont ouvert les yeux et ont eu des centaines de millions en main après avoir récolté les fleurs.

Mais aujourd'hui, de nombreuses roseraies sont en pleine floraison et les propriétaires ne sont pas intéressés à les cueillir, car le prix de vente des fleurs ne suffit pas à payer les ouvriers pour les récolter, et il y a beaucoup d'autres coûts, comme l'embauche de personnes pour les emballer, les frais d'emballage, les frais d'expédition... et chaque rose envoyée à Ho Chi Minh-Ville ne peut être vendue que pour 200 à 500 VND.

Selon M. Tran Huy Duong, président de l'Association des fleurs de Dalat, la raison pour laquelle de nombreux types de fleurs à Dalat ont des prix si bas est qu'ils doivent concurrencer des produits similaires importés de Chine dans notre pays et vendus à des prix très bon marché.

Actuellement, les fleurs originaires de Chine dominent presque entièrement le marché des provinces du Nord. En raison de leurs bas prix, les fleurs de Da Lat peinent à pénétrer ce marché et à concurrencer équitablement les fleurs chinoises similaires.

« On peut dire que nos fleurs ont été lamentablement vaincues sur leur propre terrain », a déclaré M. Tran Huy Duong avec amertume.

Une autre raison, a expliqué M. Nguyen Duc Cu, directeur adjoint du département économique de la ville de Da Lat, est que, récemment, en l'absence de festivals dans le pays, la consommation de fleurs a considérablement diminué. Si les conditions météorologiques favorables après le printemps ont permis une offre abondante, le pouvoir d'achat n'a pas augmenté.

Selon Kienthuc.net.vn - vp