Les États-Unis ont dépensé des milliers de milliards de dollars pour lutter contre le terrorisme, mais n’ont pas obtenu de résultats.

Troupes américaines en Syrie. Photo : AFP

L'auteur du document, Daniel Depetris, chercheur chez Defense Priorities, a souligné qu'après les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis ont augmenté le coût de leurs opérations à l'étranger, achetant des armes pour aider leurs alliés étrangers. Or, pendant cette période, la menace terroriste n'a fait que s'accroître.

L'expert militaire Ivan Konovalov estime que l'inefficacité des dépenses américaines en matière de lutte contre le terrorisme n'est pas surprenante.

« Comment ces coûts peuvent-ils être rentables si, d'une part, les États-Unis dépensent de l'argent pour lutter contre le terrorisme et, d'autre part, créent de nouveaux groupes armés qui servent leurs propres intérêts et deviennent ensuite des terroristes ? Nous l'avons vu avec l'exemple de la tristement célèbre organisation État islamique. Les Américains savent qu'un tel groupe a été créé et s'est finalement transformé en une force maléfique mondiale, et que le monde entier doit le combattre », a déclaré Konovalov.

Et même l’argent que les Américains dépensent, disent-ils, dans la guerre contre le terrorisme renforce souvent les terroristes, a-t-il ajouté.

Il existe un cas similaire : lors de la guerre en Syrie, les Américains ont dépensé environ un demi-milliard de dollars pour former les combattants dits de l'opposition modérée, et la quasi-totalité de ces rebelles ont ensuite rejoint les djihadistes. C'est un exemple de ce qui se passe lorsqu'on politise la lutte contre le terrorisme, en l'occurrence contre les dirigeants légitimes du gouvernement syrien. Et c'est à ces fins que les États-Unis consacrent la majeure partie de leurs dépenses », a conclu Ivan Konovalov.