Scepticisme quant à l'influence des États-Unis dans la région Asie-Pacifique
(Baonghean.vn) - L'absence du président américain Donald Trump à deux sommets importants en Asie a soulevé des questions sur le droit de l'Amérique à être un leader dans la région, tandis que les analystes sont sceptiques quant à la volonté de la Chine de remplacer les États-Unis dans ce rôle.
Concernant la décision du président Trump de ne pas assister au sommet de l'Asie de l'Est à Singapour et au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le diplomate singapourien Tommy Koh a demandé à ses homologues américains : « Si les États-Unis se soucient de la région asiatique, pourquoi vos dirigeants ne sont-ils pas ici ? »
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| Le vice-président américain Mike Pence. Photo : Getty |
M. Koh, avocat et ambassadeur itinérant au ministère des Affaires étrangères de Singapour, a déclaré que de nombreux partenaires en Asie du Sud-Est se sentent mal à l'aise face à la stratégie indo-pacifique des États-Unis, dont l'objectif principal est de contenir la Chine.
Huong Le Thu, analyste senior à l'Australian Strategic Policy Institute, a commenté : « L'absence du président Trump aux deux conférences en Asie est une occasion manquée. Il semble qu'il ne soit plus « engagé » envers la région, ce qui est contraire à l'objectif de la stratégie indopacifique. Il me semble que la politique asiatique est laissée aux mains du vice-président Pence, du secrétaire à la Défense Mattis et du secrétaire d'État Pompeo, et non au président Trump lui-même. »
Si l'absence du président Trump aux sommets asiatiques suscite des inquiétudes, les analystes ont également souligné une absence similaire du président chinois Xi Jinping.
Il convient également de noter que le président chinois n'a jamais assisté au Sommet de l'Asie de l'Est. Les pays d'Asie du Sud-Est ont toujours perçu cela comme un « mépris », témoignant du refus de Pékin d'assumer son rôle de leader en Asie au sein de la structure institutionnelle régionale. Sous l'administration du président Xi Jinping, qui a consolidé un pouvoir excessif au détriment du Premier ministre Li Keqiang, c'est véritablement décevant », a déclaré Aaron Connelly, expert de l'Institut international d'études stratégiques de Singapour.
Dans un commentaire exprimant sa confiance dans l'engagement des États-Unis envers la région, M. Patrick Murphy, secrétaire d'État adjoint américain aux Affaires asiatiques et pacifiques, a déclaré que la participation du vice-président Pence à cette conférence régionale est un signe de « l'engagement continu des États-Unis envers la région indo-pacifique », avec trois piliers de coopération dans les domaines de l'économie, de la sécurité et de la gouvernance.
« Il ne s’agit pas d’une région où un pays a le droit de dominer, de contraindre, d’intimider ou d’imposer ses règles. Ce sont les règles qui sont fixées ici », a déclaré M. Murphy.
