Un érudit russe : 2016 est l'année des combats acharnés

January 10, 2016 07:16

L'agence de presse RIA Novosti a cité le 9 janvier l'opinion du politologue Rostislav Ishchenko du Centre russe d'analyse et de prévision des systèmes, selon laquelle 2016 sera pour la Russie une année de batailles politiques et diplomatiques acharnées.

Ngoại trưởng Nga Sergei Lavrov (phải) và Ngoại trưởng Mỹ John Kerry. (Nguồn: AFP/TTXVN)
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (à droite) et le secrétaire d'État américain John Kerry. (Source : AFP/VNA)

Selon M. Ishchenko, en 2015, un « tournant clé » s’est produit dans l’opposition mondiale entre la Russie et les États-Unis.

La manifestation extérieure de ce phénomène est l’intervention ouverte de la Russie dans le conflit syrien, forçant les États-Unis à accepter le retrait de leur demande de démission immédiate du président syrien Bachar al-Assad.

Les opérations militaires russes en Syrie ont mis en évidence des contradictions stratégiques entre les États-Unis et la Turquie, qui risquent de s’amplifier et d’affaiblir l’influence régionale de Washington et d’Ankara.

En outre, la responsabilité de Washington dans le cadre de la résolution de l’ONU proposée par la Russie est contraire aux intérêts et aux actions de ses alliés dans la région du Golfe (Arabie saoudite, Qatar).

Ce facteur a également affaibli le contrôle américain sur les processus en cours dans la région. De ce fait, le front antisyrien composé des États-Unis, de l'Union européenne (UE), de la Turquie et des monarchies du Golfe, qui avait toujours semblé former un bloc solide, s'est divisé en 2015 en quatre partis aux intérêts de plus en plus divergents. La Russie a saisi l'opportunité d'exploiter cet espace politique et diplomatique élargi.

Selon M. Ishchenko, le deuxième front sur lequel les États-Unis doivent choisir d’avancer, s’ils ne peuvent pas se retirer complètement, est celui de l’Ukraine.

La déclaration publique du vice-président américain Joseph Biden au gouvernement ukrainien exigeant « la mise en œuvre des accords de Minsk » et le lancement du processus de fédéralisation du pays constitue un sérieux recul par rapport à la politique américaine des cinq dernières années.

Auparavant, c'était M. Biden qui avait « haussé le drapeau » pour que Kiev lance une campagne de sanctions dans la région du Donbass. Mais aujourd'hui, M. Biden affirme que les régions ukrainiennes (et pas seulement le Donbass) devraient bénéficier d'une plus grande autonomie, même par rapport à ce dont le Donbass rêvait au printemps 2014.

En fait, sur tous les fronts militaires et politico-diplomatiques, les États-Unis s’éloignent de leurs exigences initiales rigides et cherchent à passer à un mode de négociation pour les crises qu’ils ont eux-mêmes créées.

Washington admet que les crises sont devenues incontrôlables et ne peuvent être résolues sans négociations directes avec la Russie.

Selon Vietnam+

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