Le sommet du G20 fait face à de nombreux désaccords

Aujourd'hui (30 novembre, heure locale), le sommet du G20 s'est officiellement ouvert à Buenos Aires, en Argentine. Le commerce, les migrations et le changement climatique devraient être au cœur des débats entre les pays membres du G20.

La détermination des États-Unis à forcer la Chine à « prendre des mesures pour changer », comme l’a déclaré le vice-président Mike Pence lors du 26e sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Papouasie-Nouvelle-Guinée récemment, alors que la Chine continue de défendre sa politique commerciale, a suscité des inquiétudes dans l’opinion publique quant à l’impact sur le succès du sommet du G20.

Par conséquent, le prochain sommet sino-américain, qui se tiendra en marge du G20 en Argentine, devrait permettre de trouver une solution au conflit commercial actuel. De nombreux signes d'optimisme ont été observés avant cet événement important. Les États-Unis sont prêts à réduire la pression sur la Chine si celle-ci exige une libéralisation des investissements étrangers en Chine, une réduction du déficit commercial et une résolution du problème de vol de propriété intellectuelle dont elle est accusée.

« Je pense que nous nous rapprochons de la Chine », a déclaré le président américain Donald Trump aux journalistes avant d'embarquer dans un avion pour l'Argentine. « Je pense que la Chine souhaite conclure un accord avec les États-Unis. Nous ouvrons la porte à la Chine et, franchement, j'aimerais conclure un accord avec elle. »

La Chine a également exprimé son espoir d'une issue raisonnable du sommet de Buenos Aires. Le vice-ministre chinois du Commerce, Wang Shouwen, a déclaré espérer que les États-Unis et la Chine parviendront à résoudre leurs différends commerciaux par le respect mutuel, le bénéfice mutuel et la sincérité.

M. Wang Shouwen a également déclaré : « Le commerce mondial est actuellement confronté à une situation complexe, notamment dans un contexte de montée de l'unilatéralisme et du protectionnisme, source d'instabilité pour le développement économique mondial. Dans ce contexte, nous espérons que lors du 13e sommet du G20, les pays membres feront preuve de solidarité pour résoudre leurs désaccords sur le commerce et d'autres questions importantes. »

Un autre événement dans le cadre de cette conférence, qui a également retenu l'attention du public, a été les tensions entre la Russie et l'Occident après l'incident en mer d'Azov. Le président américain Donald Trump a officiellement annoncé l'annulation de la rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, bien que la Russie ait néanmoins affirmé qu'il s'agissait d'une occasion nécessaire pour les deux parties de résoudre leurs désaccords sur une série de questions.

Parallèlement à cela, « l’indifférence » du président américain Donald Trump à l’égard de la question du réchauffement climatique fait également craindre à l’opinion publique que les économies membres parviennent à un consensus sur le document final de la conférence.

Un responsable anonyme a déclaré qu'après plus de deux jours de négociations quasi ininterrompues, de nombreux différends subsistent sur des questions connexes et que, jusqu'à présent, les parties ne se sont entendues que sur près des deux tiers du contenu de la déclaration commune. Parmi les questions encore ouvertes et non consensuelles figurent le commerce, le climat, les migrations, les réfugiés et le multilatéralisme. Bien que l'Argentine, pays hôte, ait souligné l'importance du consensus dans un forum multilatéral comme le G20, les divisions sur les enjeux mondiaux suscitent des doutes quant à la possibilité pour les dirigeants du G20 présents à cette conférence de publier une déclaration commune.