Sommet de l'UE : en attente d'une nouvelle direction

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La première rencontre à Berlin entre le nouveau président français François Hollande et la chancelière allemande Merkel, bien que considérée comme « promettant un bon début », n’a pas encore dissipé les doutes sur les tempêtes qui pourraient surgir dans le processus de détermination d’une politique de relance économique complète et d’équilibre budgétaire qui peut être appliquée à l’Europe dans les temps à venir.

La première rencontre à Berlin entre le nouveau président français François Hollande et la chancelière allemande Merkel, bien que considérée comme « promettant un bon début », n’a pas encore dissipé les doutes sur les tempêtes qui pourraient surgir dans le processus de détermination d’une politique de relance économique complète et d’équilibre budgétaire qui peut être appliquée à l’Europe dans les temps à venir.

En réussissant à imposer le thème de la croissance à l'ordre du jour de Camp David, Hollande a officiellement exprimé son opposition à son homologue allemand. Au-delà de la question grecque, les divergences de vues entre les deux pays rendront les débats à venir sur les budgets et la croissance en Europe plus intenses que jamais.



Le président français Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel. (Source : Reuters)

Lors du sommet du G8 à Camp David et en marge du sommet de l'OTAN à Chicago, l'« activisme » de Hollande a involontairement contribué à isoler la chancelière allemande, la « Dame de fer » de l'Union européenne. Pour ne pas être seule, Merkel lancera un débat formel le soir du 23 mai à Bruxelles, où les dirigeants européens se réuniront « au pied du volcan grec » pour envisager les mesures et les moyens possibles pour ramener l'Europe à la croissance. Hollande trouvera-t-il le soutien d'une majorité pour consolider le « camp de la croissance » ?

On se souvient encore de l'enthousiasme du nouveau président français lorsqu'il a déclaré aux journalistes présents à Camp David, devant le visage déçu de Mme Merkel. Il était visiblement très satisfait de sa « présentation » et d'avoir réussi à faire pression sur la chancelière allemande lors d'une conférence comme le G8.

Le fait que la croissance soit au cœur de l'agenda du G8 a certainement rendu Merkel nerveuse. Elle ne sera pas seule à Bruxelles ces prochains jours, mais la présence du président français semble la mettre mal à l'aise.

Dans le communiqué final du G8, les dirigeants des pays industrialisés les plus riches ont cherché à rapprocher les deux parties en reconnaissant que « la croissance et le resserrement budgétaire iront de pair ».

Selon les analystes, cette déclaration ouvrira la voie à la France et à l'Allemagne pour trouver la solution de compromis annoncée. Autrement dit, l'UE n'aura pas à renégocier le traité budgétaire, signé par 25 membres et ratifié par plusieurs pays. Le président français devra quant à lui accepter que ses propositions en matière de croissance et d'emploi soient considérées comme un « complément inévitable », voire une annexe « importante » au traité budgétaire.

Cependant, ce n'est qu'une prédiction, la réalité est bien plus complexe. Le problème est que si Mme Merkel accepte la proposition de M. Hollande de stimuler la croissance tout en cherchant par tous les moyens à équilibrer le budget de l'État, elle devra accepter une série d'exigences « impossibles ».

Alors que d'autres questions, comme l'ajustement du mandat de la Banque centrale européenne, sont considérées comme plus faciles à concilier entre la France et l'Allemagne, la demande d'émission d'euro-obligations, qu'un journaliste français a comparée à un tissu rouge agité devant le dirigeant allemand, reste la question sur laquelle il est le plus difficile de trouver un consensus.

Avant de se rendre à Bruxelles, le président français a déclaré s'attendre à ce que les dirigeants européens aient un « débat franc » et « mettent tout sur la table » pour élaborer une stratégie de croissance commune pour l'UE. Hollande a souligné que « ce paquet comprendra des euro-obligations et je ne serai pas le seul à le proposer, je le confirme. » La réaction immédiate de l'Allemagne ? « Ce n'est pas une solution à la crise. »

En réalité, jusqu'à présent, seul le Premier ministre italien Mario Monti a exprimé ce soutien le plus clairement, mais avec prudence. À Camp David, il n'a osé parler que d'« avancées vers les euro-obligations ».

Par ailleurs, une certaine confusion subsiste entre l'émission d'obligations au nom de la dette publique commune de la zone euro, instrument auquel la chancelière allemande s'oppose catégoriquement, et les obligations communes destinées à financer de grands projets européens (obligations de projets), jugées « acceptables ». Mario Monti a annoncé qu'il organiserait un sommet trilatéral à Rome début juin afin de « rapprocher les positions ».

Après tout, même s'il a trouvé le soutien d'autres dirigeants au G8, la proposition de M. Hollande reste une affaire européenne. Le président français ne pourra pas imposer facilement ses vues si le Parti socialiste et les autres partis de gauche ne remportent pas la majorité aux prochaines élections législatives, et Berlin est également très intéressé par ces élections en France.

Au contraire, la chancelière allemande a réaffirmé qu'elle n'utiliserait pas les gains et les pertes de l'UE à des fins de politique intérieure. Cela signifie que la défaite du Parti chrétien-démocrate aux récentes élections dans le Land le plus peuplé d'Allemagne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, ne remettra pas en cause sa politique d'austérité.


Selon (Vietnam+) - DT

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