Le sommet de l'UE s'ouvre sur des sujets brûlants
Le soir du 24 octobre, le sommet d'automne de l'Union européenne (UE) s'est officiellement ouvert à Bruxelles, en Belgique. L'ordre du jour de la conférence, censée être axée sur les questions économiques, a été dominé par la question migratoire et, plus particulièrement, par le scandale des écoutes téléphoniques de citoyens et de dirigeants européens mis en cause par les services de renseignement américains.
Le soir du 24 octobre, le sommet d'automne de l'Union européenne (UE) s'est officiellement ouvert à Bruxelles, en Belgique. L'ordre du jour de la conférence, censée être axée sur les questions économiques, a été dominé par la question migratoire et, plus particulièrement, par le scandale des écoutes téléphoniques de citoyens et de dirigeants européens mis en cause par les services de renseignement américains.
Selon le plan initial, lors de la conférence de deux jours, les 24 et 25 octobre, les dirigeants des 28 États membres de l'UE se concentreront sur les questions économiques de haute technologie, la croissance et l'emploi, ainsi que sur l'union économique et monétaire du bloc.
![]() |
Cérémonie de signature de l'accord CETA entre le Canada et l'Union européenne avant le sommet d'automne de l'UE. (Photo : AFP-TTXVN). |
Cependant, l'information selon laquelle les services de renseignements américains auraient mis sur écoute le téléphone portable de la chancelière allemande Angela Merkel a rendu l'atmosphère tendue juste avant l'ouverture de la conférence.
S'exprimant avant la séance d'ouverture, les dirigeants de nombreux pays européens tels que les Pays-Bas, la Finlande, la Suède, la Belgique, l'Autriche et l'Allemagne ont déclaré que la surveillance par les États-Unis des communications personnelles des citoyens européens était inacceptable.
La chancelière allemande Angela Merkel, qui serait également victime d'écoutes téléphoniques dans le cadre d'un programme d'espionnage américain, a déclaré que cette pratique était inacceptable, surtout compte tenu de l'alliance entre les deux pays.
Juste avant l'ouverture de la conférence, Merkel a tenu une réunion bilatérale avec le président français François Hollande pour discuter de la manière de coordonner les contre-mesures contre les États-Unis sur la base du soutien des partenaires de l'UE.
Le Premier ministre belge Elio Di Rupo a déclaré que l'Europe ne pouvait pas accepter la situation actuelle d'espionnage systématique et a appelé chaque État membre ainsi que l'Europe dans son ensemble à prendre des contre-mesures appropriées.
Le président de la Commission européenne (CE), José Manuel Barroso, a également annoncé lors d'une conférence de presse avant la conférence que l'ordre du jour de la conférence comprendrait la tâche d'accélérer l'adoption d'une nouvelle loi sur la protection des données personnelles des citoyens de l'UE.
La nouvelle loi empêcherait les entreprises américaines de collecter ce type d'informations, a déclaré Barroso, ajoutant que la France avait exprimé son soutien à la proposition et que la loi pourrait être adoptée d'ici la fin de cette année ou début 2014.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, qui préside ce sommet de l'UE, a toutefois exprimé l'espoir qu'après une brève discussion sur le « scandale d'espionnage », les dirigeants de l'UE reviendront à l'agenda économique.
Par ailleurs, la question des migrations devrait être au cœur des débats de cette conférence, après deux naufrages consécutifs au large des côtes italiennes, qui ont causé la noyade de plus de 400 migrants. Selon les statistiques, entre 17 000 et 20 000 personnes ont péri en tentant de traverser la Méditerranée pour migrer vers l'Europe.
Parallèlement, l'Agence européenne des frontières a indiqué qu'au cours des deux dernières années, environ 16 000 migrants ont été secourus en Méditerranée. Son budget a été réduit de 118 millions d'euros (162 millions de dollars) en 2011 à 85 millions d'euros cette année.
Lors de la deuxième journée de travail (25 octobre), les dirigeants de l’UE discuteront de l’amélioration de l’efficacité des politiques d’immigration, de l’augmentation du budget de l’Agence européenne de sécurité des frontières et de l’ordre du jour du sommet du « Partenariat oriental » qui se tiendra à la fin du mois prochain.
Selon (Vietnam+)