Des responsables américains et nord-coréens se rencontrent aujourd'hui pour préparer le sommet de Singapour

Le président américain Donald Trump (à droite) et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Photo : Yonhap

Le chef d'état-major adjoint de la Maison-Blanche chargé des opérations, Joe Hagin, dirigeait la délégation américaine, tandis que Kim Chang-son, haut fonctionnaire de la Commission des affaires d'État, représentait la partie nord-coréenne. Ils sont arrivés sur l'île le 28 mai.

Un sommet crucial entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un sur la dénucléarisation de Pyongyang doit avoir lieu à Singapour le 12 juin.

Cependant, Trump a annulé la réunion le 24 mai, invoquant une « hostilité ouverte » de la Corée du Nord. Mais après le geste conciliant de Pyongyang et la médiation de Séoul, Trump a déclaré que le sommet pourrait se dérouler comme prévu.

« Je comprends que les deux parties se rencontreront à Singapour le 29 mai et tiendront des consultations sur des questions pratiques telles que la date précise du sommet, le lieu, le protocole et la sécurité », a déclaré la source anonyme.

Les discussions prévues à Singapour se déroulent parallèlement à des consultations séparées dans le village frontalier intercoréen de Panmunjom.

À Panmunjom, les deux parties auraient discuté des méthodes et du calendrier de la dénucléarisation, ainsi que des moyens d'assurer la sécurité de la Corée du Nord. Les équipes de négociation étaient dirigées par l'ambassadeur Sung Kim, ancien envoyé spécial américain pour le nucléaire, et la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son-hui.

M. Kim, accompagné de ses subordonnés, a quitté son hôtel à Séoul dans une berline diplomatique le matin du 29 mai, suscitant des spéculations selon lesquelles il pourrait poursuivre les négociations avec la Corée du Nord après le premier tour du 27 mai.

Les observateurs affirment qu'après les discussions de niveau opérationnel, Kim Yong-chol, vice-président du Comité central du Parti des travailleurs de Corée, et le secrétaire d'État américain Mike Pompeo pourraient se rencontrer pour des consultations finales, très probablement à Washington.

On ne sait pas encore clairement dans quelle mesure les deux parties ont progressé dans leurs efforts pour réduire l’écart sur les approches de dénucléarisation.

Washington a appelé à une approche rapide et rigoureuse de la dénucléarisation afin d'empêcher la Corée du Nord de faire traîner les négociations et d'exiger des avantages indus. Pyongyang a préconisé un retrait progressif de son programme nucléaire en échange d'avantages en cours de route.

Lors d’un appel téléphonique le 28 mai, Trump et le Premier ministre japonais Shinzo Abe ont affirmé « l’importance partagée de parvenir au démantèlement complet et permanent des programmes d’armes nucléaires, chimiques et biologiques et de missiles balistiques de la Corée du Nord », un autre signe de la position ferme de Washington sur le front de la dénucléarisation.

Cependant, Trump a maintes fois évoqué la possibilité d’incitations économiques pour inciter Pyongyang, hésitant, à la dénucléarisation.

« Je crois sincèrement que la Corée du Nord a un grand potentiel et qu'elle deviendra un jour une grande puissance financière et économique. Kim Jong-un est d'accord avec moi sur ce point. Cela arrivera ! » a tweeté Trump le 27 mai.

Washington a également cherché à rassurer Pyongyang sur le fait que sa sécurité resterait intacte même après le désarmement. Pyongyang craint clairement que tout accord ne soit annulé suite à un changement d'administration américaine, comme en témoignent les démarches de Trump visant à revenir sur l'accord multilatéral sur le nucléaire avec l'Iran, conclu sous son prédécesseur Barack Obama.