Rencontre parents-professeurs et tristesse des enfants

January 9, 2014 21:13

(Baonghean) - À cette époque de l'année, si vous voyez quelques enfants au visage ridé comme si leurs vêtements n'avaient pas été repassés, il ne fait aucun doute que la source de leur tristesse se résume en trois mots : la réunion parents-professeurs. J'ai découvert par hasard (juste par hasard) qu'après ce moment crucial, leurs fesses sont mille fois plus ridées que leurs visages funèbres. Qui a dit que les enfants ne connaissent pas la tristesse ?

Il n'y a peut-être aucun événement qui attire autant l'attention des enfants que les réunions parents-professeurs. Des petits aux grands, des garçons aux filles, des mauvais aux bons élèves, des plus sages aux plus gentils, tout le monde ressent la même peur et la même anxiété à chaque réunion parents-professeurs. Inutile de préciser qu'à l'école, j'étais un véritable désastre, mais je me faisais quand même tabasser, comme d'habitude. Raisons : parler en privé, grignoter… en général, autant d'absurdités que personne ne croirait si on les lui racontait. Pourquoi ? Parce que, premièrement, chaque élève grignote et parle en privé. Deuxièmement, mes amis se faisaient tous tabasser par leurs parents pour un « crime » qui semblait bien plus grave : ne pas réussir à étudier.

Pour être honnête, être un mauvais élève est-il un « crime » ? Ni l'un ni l'autre. Une classe de 30 élèves doit être classée de 1 à 30. S'il n'y a personne en bas, comment peut-il y en avoir un en haut ? Le classement en classe, en niveau, à l'école n'est pas une mesure absolue, car le mot même de classement implique une comparaison relative. Tout le monde a sûrement déjà été comparé par ses parents à un personnage légendaire appelé « l'enfant des autres ». Le problème, c'est que lorsque cet enfant tombé du ciel reçoit telle médaille ou telle récompense, on se sent soudain petit et incompétent. En réalité, le problème ne vient pas de vous, mais de vos parents lorsqu'ils empruntent un système de référence trop ambitieux et tiré par les cheveux. Par exemple, si vous arrivez 11e à un concours pour sélectionner les 10 meilleurs, cela ne signifie pas que vous êtes mauvais, mais que vous n'avez pas choisi le bon concours pour vous.

Dire cela ne justifie pas les mauvais résultats scolaires de certains. Si 29 ​​élèves sur 30 de la classe ont obtenu plus de 7,0 et que vous avez obtenu 4,0, alors le problème vient forcément de vous. Êtes-vous paresseux pour étudier ? Faites-vous vos devoirs négligemment ? Allons, c'est tout à fait réparable, alors recevoir quelques coups de fouet pour le « crime » d'avoir été paresseux pour étudier est aussi amplement mérité. Ce n'est que plus tard que ma mère m'a avoué qu'à chaque fois qu'elle rentrait d'une réunion parents-professeurs, elle ajoutait du sel et du poivre pour rendre le « crime » plus spectaculaire, et me donnait quelques coups de fouet pour me faire peur. C'était vraiment efficace, car à chaque réunion parents-professeurs, je saluais docilement ma mère depuis la ruelle, la regardais en face, puis prenais machinalement les coups de fouet, grimpais sur le lit, baissais mon pantalon et m'allongeais sur le ventre. J'ai encore mal quand j'y repense !

Les enfants aussi connaissent la tristesse, mais elle n'est généralement que passagère. L'effet des « réunions parents-professeurs » dure une semaine au maximum, puis tout rentre dans l'ordre. Et c'est tant mieux, car les enfants sont comme des feuilles blanches, parfois heureux, parfois tristes, actifs et adorables. Ne laissez pas les réunions parents-professeurs devenir une obsession, une tache, une déchirure sur cette feuille, au point qu'ils grandissent avec un sentiment de gêne et de pression…

Hai Trieu

(Courriel de Paris)

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