Détruire la foi

>> Profitant de la foi, incitant

(Baonghean) - Depuis plus de deux semaines, je suis en permanence l'actualité concernant l'incident survenu à la paroisse de My Yen, commune de Nghi Phuong (Nghi Loc), et je constate que les agissements de certains paroissiens sont répréhensibles. Je ne souhaite pas ici les mentionner, mais seulement évoquer le comportement de l'évêque Nguyen Thai Hop lors de la publication de « Lettres générales », de « Communications », de « Rapports »… et lors d'interviews accordées à certaines stations de radio étrangères.

Je pense que l'argument de l'évêque Nguyen Thai Hop est très mauvais et faux. Par exemple, l'évêque a qualifié d'illégale l'arrestation de Ngo Van Khoi et Nguyen Van Hai par la police, car si les policiers ont été battus et arrêtés par des paroissiens le 22 mai, c'est parce qu'ils les ont empêchés d'assister à la messe solennelle. Je suis allé deux fois au sanctuaire de Trai Gao et je connais le nombre de personnes présentes ainsi que l'ambiance des fêtes ici. Il y avait énormément de monde et une chaleur étouffante.

Vu le nombre de personnes présentes aux cérémonies à Trai Gao, 50 policiers en uniforme se tenant sur le passage seraient « engloutis » par les paroissiens, et encore moins cinq. Par conséquent, il n'y aurait jamais de cas où seulement cinq policiers (en civil) seraient assez « simples » pour empêcher les paroissiens d'assister à la cérémonie. Ou, lorsqu'on évoque une série d'incidents où des paroissiens ont organisé de grandes foules pour encercler le siège du gouvernement de la commune de Nghi Phuong afin d'arrêter des fonctionnaires, de les forcer à signer des engagements, de semer le trouble et de résister aux forces de l'ordre… L'évêque Nguyen Thai Hop a souvent blâmé le gouvernement, tout en se montrant un dignitaire responsable, avide de « dialogue ».

Mais je ne le pense pas ! Par exemple, les agissements des paroissiens des 3 et 4 septembre étaient manifestement extrêmes, violents et illégaux, mais l'évêché du diocèse de Vinh n'est jamais intervenu à temps pour les arrêter. Je pense que s'ils sont de bons dignitaires religieux, responsables envers les paroissiens et envers la société, alors, quelles que soient les raisons, ils devraient, plus que quiconque, être là pour disperser la foule dès le début des événements. J'ai donc été très surpris et je me suis demandé : l'après-midi du 4 septembre, lorsque les manifestants ont été interpellés, que faisaient-ils alors que l'évêché du diocèse de Vinh se trouvait à quelques kilomètres seulement de la commune de Nghi Phuong ?

Il y a une chose que je trouve étrange : tout le monde sait que les radios étrangères comme la BBC, RFA, RFI… se spécialisent dans la critique du Vietnam. S'il est responsable du peuple et du pays, pourquoi l'évêque Nguyen Thai Hop « fait-il confiance » et « s'appuie-t-il » sur ces radios pour débiter des bêtises ?

Ce matin, j'ai lu le journal du week-end Nghe An et j'ai beaucoup aimé l'article « L'harmonie dans le cadre juridique pour prendre soin des gens ensemble » de l'auteur Truong Cong Anh. J'ai particulièrement apprécié le passage suivant : « … Dans l'exercice de leurs fonctions officielles, les fonctionnaires agissent au nom de l'État, au nom du régime ; dans l'exercice de leurs fonctions pastorales, les responsables religieux agissent au nom de Bouddha, de Dieu, au nom de l'Église. Cependant, il est impératif que tout acte d'imposture soit conforme au droit national, faute de quoi il ne s'agit que d'usurpation d'identité. L'usurpation d'identité détruira la foi, même la sainte… »

Je pense que si l'évêque Nguyen Thai Hop continue d'agir ainsi, ses actions au nom de l'Église seront assimilées à une usurpation d'identité, comme l'a écrit l'auteur Truong Cong Anh. Cela détruira la foi sacrée des paroissiens à son égard et, de plus, suscitera une perception suspecte et hostile de ce qu'il exploite pour prêcher...

Binh An (quartier Hung Phuc, ville de Vinh)