Grèce : élire un nouveau président ou dissoudre le Parlement ?
(Baonghean) - Lundi 29 décembre, les parlementaires grecs ont entamé le troisième et dernier tour de scrutin pour élire le président du pays. Chaque vote des parlementaires détermine si la Grèce aura un nouveau président ou si le Parlement sera dissous.
Lundi, le sort de la Grèce sera décidé par les votes de chaque député. Et la question la plus importante à laquelle le Parlement grec est désormais confronté est : « 180 voix ou dissolution ? ». Si M. Stavros Dimas, candidat à la présidence désigné par la coalition au pouvoir du Premier ministre Antonis Samaras, ne recueille pas au moins 180 voix au troisième tour, le Parlement sera automatiquement dissous. Des élections auront lieu le 25 janvier 2015 ou le 1er février 2015 pour élire un nouveau Parlement.
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Parlement grec, le 17 décembre. Photo : AFP/Aris Messinis |
À 9 heures, heure locale (vers 18 heures, heure du Vietnam), 300 députés ont commencé à voter pour choisir « Stavros Dimas » ou simplement « la dissolution ». Dans ce dernier cas, les députés souhaitent exprimer leur opposition à M. Dimas pour la politique d'austérité menée par la coalition gouvernementale du Premier ministre Antonis Samaras depuis quatre ans. Les résultats des élections seront annoncés dans une heure.
Au vu des résultats des deux premiers tours, il est difficile d'imaginer que M. Stavros Dimas obtiendra 180 voix. Lors des deux tours précédents, il n'avait recueilli que 160 voix au premier tour, le 17 décembre, et 168 voix au second, le 23 décembre. Samedi, dans une interview accordée à Nerit TV, M. Dimas a assuré qu'il « faisait tout ce qui était en son pouvoir » pour éviter de nouvelles élections législatives. Selon un sondage réalisé dimanche, 44,1 % des Grecs pensent que M. Samaras est le meilleur choix pour diriger le pays à l'heure actuelle, tandis que 34,3 % ont choisi M. Tsipras.
S'adressant à Reuters dimanche, l'analyste Spyros Lykoudis a déclaré que la situation électorale en Grèce n'était pas très optimiste. Il a affirmé : « Sauf miracle ou changement de position d'un camp, je pense personnellement que lundi prochain, le Parlement ne sera pas en mesure d'élire un nouveau président pour la Grèce. Tout est possible, mais il semble que les partis se préparent à de nouvelles élections législatives. »
Alors que l'élection présidentielle en Grèce touche à sa fin, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a averti dans un entretien accordé au Bild que « même en cas de nouvelles élections, la dette grecque restera inchangée (175 % du PIB). Chaque nouveau gouvernement devra respecter les accords conclus par ses prédécesseurs. »
Chu Thanh(Selon LeMonde du 29 décembre)