La Grèce ne peut toujours pas pousser un soupir de soulagement
(Baonghean.vn) - La crise de la dette grecque vient de connaître un nouveau développement positif, lorsquegroupe 19BChefTFinances de la zone euroHierparvenir à un accordng,a accepté de débourser 10,3 milliards d'euros dans le cadre du nouveau plan de sauvetage et de commencer la restructuration de la dette d'Athènes comme l'exige le Fonds monétaire international (FMI).Plus d’argent est déboursé, mais l’avenir de la crise de la dette grecque est-il vraiment plus prometteur ?
Nouvelle étape en avant
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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras fait face à de nombreuses difficultés. Photo : AFP/Getty Images. |
Après de nombreuses heures de discussions et de controverses, le montant d'argent déboursé pour la Grèce a finalement été convenu par les ministres des finances de l'UE. 10,3 milliards d'euros, soit 12 milliards de dollars, sont considérés comme la récompense que les ministres des finances de l'Eurogroupe donnent à la Grèce pour ses efforts récents.
Le président de l'Eurogroupe et ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem, a souligné qu'il s'agissait d'un moment important marquant les efforts à long terme de la Grèce en matière d'austérité et de réforme fiscale.
De plus, cet accord est important pour toutes les parties impliquées dans ces négociations. Souvenez-vous, l'été dernier, la confiance entre les parties s'est gravement détériorée et la crise de la dette grecque semblait au point mort.
Ainsi, selon le plan qui vient d'être approuvé, 10,3 milliards d'euros seront déboursés en deux versements : un premier versement de 7,5 milliards d'euros en juin et un second versement de plus de 2,5 milliards d'euros en septembre. Autre bonne nouvelle : après cette réunion, le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé sa participation au programme de sauvetage de la Grèce. C'est un signal encourageant, car les négociations entre la Grèce, l'Union européenne et le FMI ont toujours été dans l'impasse.
La raison en est que les parties ne parviennent pas à s'entendre sur un point de vue. D'une part, l'Allemagne s'est toujours opposée à une réduction de la dette grecque et estime que le pays ne pourra la réduire en 2018 que s'il respecte pleinement ses engagements lors de l'obtention du plan de sauvetage.
Cependant, le FMI considérait cela comme une condition essentielle au maintien du financement du troisième plan de sauvetage d'Athènes. La situation était alors très difficile, la Grèce ayant un besoin urgent d'un nouveau versement pour rembourser son énorme dette envers la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI en juillet, et parallèlement financer la stagnation des dépenses publiques.
Joie « rapide »
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Les ministres européens des Finances, le président de l'Eurogroupe et le ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem, se sont mis d'accord sur un nouveau plan de sauvetage pour la Grèce. Photo : euractiv.com. |
Cependant, l'obtention d'un déblocage temporaire de 10,3 milliards d'euros ne saurait apaiser la Grèce. Car, bien que le FMI ait confirmé sa participation au plan de sauvetage grec, cette organisation a récemment indiqué qu'avec un niveau de dette publique actuel atteignant 180 % du PIB, la Grèce ne serait probablement pas en mesure de payer et aurait besoin d'un allègement de sa dette.
En outre, le FMI vient de publier un rapport soulignant que si la dette n’est pas restructurée, Athènes pourrait tomber dans une situation extrêmement difficile où elle devra supporter une dette publique pouvant atteindre 250% du PIB d’ici 2060. Ce sera un avenir sombre pour le peuple et le gouvernement grecs s’il n’y a pas de solutions fondamentales.
C'est un avenir lointain, mais à court terme, la pression interne, tant politique que populaire, constituera également un obstacle majeur pour le gouvernement du Premier ministre Alexis Tsipras. En effet, juste avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro, le Parlement grec a dû déployer des efforts considérables pour adopter des mesures, notamment des baisses de retraites et des hausses d'impôts, afin d'accroître le budget de l'État conformément aux objectifs fixés par les créanciers.
Tout comme le 8 mai, ces mesures n'ont reçu le soutien que de 153 membres de la coalition au pouvoir sur les 300 que compte le Parlement grec. Les voix contre ont été celles des députés de l'opposition. Parallèlement, comme les nouvelles taxes coûteront à chaque citoyen grec environ un mois de salaire – soit environ 810 euros par personne et par an –, des dizaines de milliers de personnes se sont immédiatement rassemblées devant le Parlement pour protester.
Ainsi, bien que la tension immédiate ait été apaisée grâce au nouveau plan de sauvetage de 10,3 milliards d'euros, la pression sur la dette publique grecque demeure. Les négociations à venir entre créanciers continueront certainement de susciter des désaccords concernant l'allègement de la dette grecque.
Pendant ce temps, les difficultés s'accumulent, le gouvernement du Premier ministre Tsipras étant soumis à une forte pression de l'opposition. Récemment, le principal parti d'opposition grec, le Parti démocrate, a accusé le gouvernement d'être incapable de résoudre le problème de la dette et d'être responsable du retard des négociations. Il a également exigé la démission du gouvernement et la tenue d'élections anticipées.
Quant à la population, la vie oppressante et « à la rigueur » poussera certainement les Grecs à nouveau dans la rue, provoquant même des affrontements et des attaques. Tous ces défis pèsent lourdement sur les épaules, empêchant le Premier ministre Tsipras de « rester la tête haute ».
Khang Duy