La Cour pénale internationale juge le fils de Kadhafi en Libye
Le 23 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé que le procès de Saif al-Islam, fils de l'ancien président libyen Mouammar Kadhafi, s'ouvrirait en Libye.
Reuters a cité le procureur en chef de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, qui a déclaré que la Libye avait le droit de poursuivre Saif al-Islam et l'ancien chef des renseignements libyens, Abdullah Senussi, qui est toujours en fuite.

Saif al-Islam lors de son arrestation le 19 novembre - Photo : Reuters
Saif al-Islam était autrefois considéré comme le successeur de Kadhafi si l'ancien régime était encore en place en Libye. Il a été arrêté le 19 novembre alors qu'il tentait de fuir au Niger et est actuellement détenu dans un lieu tenu secret à Zintan.
M. Ocampo se trouve à Tripoli pour s'entretenir avec les nouveaux dirigeants libyens au sujet des accusations et des procès de Saif et Senoussi, tous deux recherchés par la CPI pour des crimes de guerre présumés commis lors du soulèvement libyen et de la guerre civile de neuf mois qui a suivi.
La Cour pénale internationale (CPI) et le gouvernement intérimaire libyen restent en désaccord concernant le procès de Saif al-Islam. Le 22 novembre, le ministre de la Justice du gouvernement intérimaire libyen, Mohammed al-Allagui, a annoncé que Tripoli ne livrerait pas Saif à la CPI pour y être jugé.
Toutefois, des organisations de défense des droits humains et certains dirigeants occidentaux ont exprimé des inquiétudes quant à la capacité des tribunaux libyens à garantir un procès équitable à Saïf. Nombre de Libyens croient Saïf coupable, mais les observateurs doutent que des preuves concrètes de sa culpabilité puissent être produites.
Si l'affaire est portée devant un tribunal, la peine maximale que la CPI pourrait prononcer est la prison à vie, tandis que le tribunal libyen pourrait condamner Saif à mort.
(Selon Tuoi Tre)


