L'Iran met en garde contre une guerre civile en Syrie
L'avertissement est intervenu après que l'armée israélienne a annoncé avoir capturé une zone tampon à la frontière avec la Syrie le 8 décembre.

TASS a rapporté le 9 décembre que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait averti que la Syrie pourrait désormais être confrontée au risque d'une guerre civile et d'une désintégration alors que les forces d'opposition armées ont pris le contrôle de Damas.
"Nous suivons l'évolution de la situation en Syrie et souhaitons prévenir la montée des craintes d'une éventuelle guerre civile ou d'une guerre interreligieuse, car la Syrie est confrontée au risque d'une désintégration partielle ou complète ou de devenir un refuge pour les terroristes", a déclaré le chef de la diplomatie iranienne dans un communiqué diffusé à la télévision d'Etat iranienne.
Le ministre des Affaires étrangères Araghchi a ajouté que la République islamique était également particulièrement préoccupée par les « actions abusives » d'Israël, dont certaines, selon lui, ont été menées depuis le soir du 8 décembre.
Cet avertissement fait suite à l'annonce par l'armée israélienne, le 8 décembre, de la prise d'une zone tampon à la frontière avec la Syrie. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié cette mesure de défensive au vu des derniers développements dans la république arabe.
Selon TASS, les forces armées de l'opposition syrienne ont lancé une attaque à grande échelle contre les troupes gouvernementales dans les provinces d'Alep et d'Idlib à partir du 27 novembre.
Au soir du 7 décembre, les opposants au président syrien Bachar al-Assad avaient pris plusieurs grandes villes, dont Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. Le 8 décembre au matin, ils sont entrés dans Damas, tandis que les forces gouvernementales se retiraient de la ville. Après des négociations internes en Syrie, le président Assad a démissionné et quitté le pays.