L'Iran laisse ouverte la possibilité de négociations si les États-Unis reviennent à l'accord nucléaire

Le président iranien Hassan Rohani. Photo : AP

Cette déclaration est intervenue quelques heures seulement après que les États-Unis ont réimposé des sanctions sur le secteur énergétique de la République islamique et d'autres secteurs.

« Il n'est pas nécessaire de se réconcilier ni d'envoyer des messages. Remplissez vos obligations (précédentes) et nous pourrons ensuite nous asseoir et négocier », a déclaré Rohani dans un discours retransmis en direct à la télévision d'État.

Qualifiant de « violation » le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, le président Rouhani a souligné que l’Iran était en colère contre la politique américaine et a affirmé que les alliés européens des États-Unis et les entreprises européennes étaient également en colère contre Washington concernant sa politique.

M. Rouhani a déclaré : « L’Amérique a deux objectifs principaux : l’un est de décevoir le peuple iranien, l’autre est d’affaiblir notre pays, mais elle n’atteindra aucun de ces objectifs. »

Tout en intensifiant sa « campagne de pression maximale » sur le gouvernement iranien, l'administration Trump a décidé d'exempter temporairement huit pays de l'interdiction d'achat de pétrole iranien, dont le Japon. Le président Rohani a qualifié cette décision de « victoire pour l'Iran ».

Le dirigeant iranien a également qualifié les dirigeants américains de « racistes » et affirmé que le peuple iranien était en conflit économique avec les États-Unis. M. Rohani a comparé le président Trump à Saddam Hussein, l'ancien dictateur irakien qui a déclenché une guerre de huit ans avec l'Iran à partir de 1980.

Le même jour, l'Iran a commencé des exercices de défense aérienne sur son vaste territoire nord, les 5 et 6 novembre. La télévision d'État iranienne a diffusé des images des systèmes de défense aérienne et des batteries d'artillerie antiaérienne iraniennes participant aux exercices.

Le général de l'armée iranienne Habibillah Sayyari a déclaré que l'armée et le Corps des gardiens de la révolution islamique participaient tous deux aux exercices et que tout l'équipement utilisé lors des exercices était de fabrication iranienne.

Le début des exercices militaires annuels de l'Iran coïncide avec la réimposition des sanctions américaines sur l'industrie pétrolière clé de la République islamique.