L'Iran adresse un message de « non-confrontation » au nouveau Premier ministre britannique
Le ministre iranien des Affaires étrangères a félicité Boris Johnson pour sa nomination au poste de Premier ministre britannique et a appelé Londres à ne pas se joindre à un « complot » d'agression contre Téhéran.
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| Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Source : Tehran Times |
« Je tiens à féliciter mon ancien homologue Boris Johnson pour sa nomination au poste de Premier ministre britannique », a écrit aujourd'hui sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, après l'élection de l'ancien ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, à la tête du parti conservateur au pouvoir, devenant ainsi le nouveau Premier ministre.
« L’Iran ne recherche pas la confrontation. Cependant, nous possédons plus de 2 400 km de côtes dans le golfe Persique. Ce sont nos eaux et nous les défendrons », a ajouté Zarif.
Dans une vidéo accompagnant le tweet, le ministre iranien des Affaires étrangères a également mis en garde la Grande-Bretagne contre le recours aux « manœuvres de l'équipe B », faisant référence au conseiller à la sécurité nationale américain John Bolton, au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui adoptent une ligne dure à l'égard de l'Iran.
L'Iran a arraisonné le pétrolier Stena Impero, battant pavillon britannique, dans le détroit d'Ormuz le 19 juillet, l'accusant de « violation des règles maritimes internationales ». Cependant, Londres a affirmé qu'il s'agissait d'une riposte de Téhéran après la saisie, le 4 juillet, par les fusiliers marins britanniques, du pétrolier iranien Grace 1 au large de Gibraltar, territoire britannique d'outre-mer.
Ces mesures interviennent dans un contexte de tensions croissantes dans le Golfe depuis le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien en mai 2018 et le renforcement des sanctions contre Téhéran. L'Iran a déclaré que la saisie du Grace 1 « prouve que la Grande-Bretagne suit la politique hostile des États-Unis ».



