L'Iran « s'ouvre » aux médias occidentaux
(Baonghean) - L'agence de presse Fars a cité dimanche 1er mars un haut responsable iranien affirmant que l'Iran se préparait à autoriser la société américaine Google et plusieurs autres sociétés de services Internet à opérer dans le pays à condition que ces sociétés respectent la culture iranienne.
(Baonghean) - L'agence de presse Fars a cité dimanche 1er mars un haut responsable iranien affirmant que l'Iran se préparait à autoriser la société américaine Google et plusieurs autres sociétés de services Internet à opérer dans le pays à condition que ces sociétés respectent la culture iranienne.
Dans une interview accordée au journal Fars, M. Nasrollah Jahangard, vice-ministre des télécommunications d'Iran, a déclaré : « Nous sommes prêts à laisser Google ainsi que d'autres sociétés de médias fournir des services Internet » en autorisant l'installation de serveurs des sociétés susmentionnées dans le pays.
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L'Iran autorise l'entreprise américaine Google et plusieurs autres sociétés de services Internet à opérer dans le pays. Photo : AP/Marcio Jose Sanchez |
Cependant, M. Jahangard a également affirmé que les sanctions imposées par l'Occident à l'Iran en raison de son programme nucléaire pourraient « créer des problèmes pour les entreprises américaines ». « Alors que les entreprises américaines attendent toujours que la situation juridique en Iran soit résolue, d'autres entreprises étrangères entament également des négociations avec l'Iran », a déclaré M. Jahangard, sans donner plus de détails.
En Iran, depuis les grandes manifestations de juin 2009 contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, le pays a bloqué de nombreux sites web politiques ou pornographiques, ainsi que des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter. On estime à environ 40 millions le nombre d'internautes sur une population totale de 78 millions.
Mais depuis deux ans, l'Iran autorise l'accès à des réseaux sociaux « sélectionnés et contrôlés », au lieu de bloquer tous les sites web au contenu hostile à la République islamique d'Iran. De plus, les autorités iraniennes ont promulgué plusieurs décrets autorisant le suivi des contenus illégaux et l'arrestation des blogueurs appelant à manifester. Et récemment, l'Iran a continué de lancer son propre moteur de recherche sur Internet, Yooz.ir, dont les serveurs sont situés dans le pays.
La décision de l'Iran est perçue par de nombreux analystes comme un signe positif pour les négociations qui auront lieu jeudi prochain. Le 5 mars, l'Iran et le groupe « P5+1 », composé du Royaume-Uni, de la France, des États-Unis, de la Russie, de la Chine et de l'Allemagne, poursuivront les négociations en vue d'un accord historique visant à garantir que le programme nucléaire iranien soit utilisé exclusivement à des fins civiles et pacifiques. Si les négociations aboutissent, les pays occidentaux allégeront les sanctions qui « asphyxient » l'économie iranienne. Actuellement, les deux parties s'efforcent de parvenir à un accord avant le 31 mars.
Chu Thanh
(D'après Le Monde 1/3)