L'Iran s'oppose à la participation des États-Unis aux négociations de paix en Syrie
(Baonghean.vn) - Le 18 janvier, des responsables iraniens ont déclaré que leur pays s'opposait fermement à la participation des États-Unis aux négociations de paix sur la Syrie, prévues la semaine prochaine à Astana, la capitale du Kazakhstan. Cette position de l'Iran est contraire à celle des deux autres coorganisateurs, la Russie et la Turquie, qui estiment que la nouvelle administration américaine de Donald Trump devrait être présente à Astana pour participer aux négociations de paix.
L'agence de presse iranienne Tasnim a cité le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif déclarant que Téhéran s'opposait à la présence américaine aux pourparlers de paix en Syrie.
Partageant le même point de vue, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien a confirmé aujourd'hui que Téhéran refusait d'inviter Washington au prochain cycle de négociations de paix sur la Syrie. Selon ce responsable, les États-Unis n'ont aucune raison de participer à l'initiative politique concernant la crise syrienne et leur rôle dans les négociations d'Astana est inacceptable. Par ailleurs, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que toute augmentation du nombre de participants aux négociations de paix augmenterait probablement le risque d'échec.
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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Photo : AP |
Les pourparlers de la semaine prochaine devraient inclure des représentants du gouvernement syrien et des forces d'opposition. C'est la première fois depuis le début du conflit en Syrie que les États-Unis ne jouent pas un rôle central dans les pourparlers de paix. Les trois coprésidents, l'Iran, la Russie et la Turquie, discutent encore de la composition des pourparlers et ont indiqué que d'autres pays pourraient se joindre ultérieurement au processus si les « premières étapes » sont fructueuses.
Les pourparlers de paix d'Astana interviennent alors que le gouvernement du président Bachar al-Assad réalise des progrès majeurs sur le terrain, notamment en reprenant la ville stratégique d'Alep le mois dernier.
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Pour la première fois, les États-Unis ne jouent pas un rôle central dans les négociations de paix syriennes. Photo : AP |
Pendant ce temps, la situation sur le terrain connaît une nouvelle évolution : la coalition internationale dirigée par les États-Unis a étendu son rayon d'action contre l'État islamique (EI) autoproclamé près de la ville syrienne d'Al-Bab. Cette opération est considérée comme une avancée importante pour aider les soldats turcs sur le front contre l'EI. Selon le représentant de la coalition, avec le soutien des forces turques, la coalition a mené quatre frappes aériennes près d'Al-Bab, dans le nord de la Syrie, détruisant de nombreuses cibles importantes de l'EI, notamment des unités et des véhicules stratégiques du groupe.
Lan Ha
(Selon l'AFP)