Iran-Syrie : un « pilier » solide au Moyen-Orient

May 21, 2015 10:14

(Baonghean) - Dans le contexte complexe de la situation au Moyen-Orient, la visite en Syrie d'Ali Akbar Velayati, conseiller principal du guide spirituel suprême de l'Iran, Ali Khamenei, confirme l'alliance de plus en plus étroite entre la Syrie et l'Iran. Le renforcement de cette alliance confirme qu'elle constitue l'un des piliers solides et inébranlables de la région.

Selon l'agence de presse syrienne SANA, lors de la réunion, le président Bachar al-Assad a affirmé que l'Iran était « un acteur clé dans notre lutte contre le terrorisme », tandis que Velayati a réaffirmé la « détermination de l'Iran à continuer de soutenir la Syrie et à lui apporter tout le soutien nécessaire ». Cette démarche témoigne du soutien indéfectible de l'Iran à la Syrie, alors que le régime du président Assad est confronté à une pression croissante de l'Occident et à la montée des forces d'opposition.

Ảnh minh họa. Nguồn: thesleuthjournal.com
Photo d'illustration. Source : thesleuthjournal.com

On peut dire que l'alliance irano-syrienne est une alliance historique et particulière. En 1979, la victoire de la révolution islamique iranienne a bouleversé l'équilibre stratégique au Moyen-Orient. Les musulmans chiites sont devenus une force puissante, tandis que la plupart des pays du Moyen-Orient sont sous la domination des musulmans sunnites. De plus, la perception commune de la menace israélienne et américaine est un réflexe naturel qui rapproche l'Iran et la Syrie. L'ancien président syrien Hafez al-Assad, père de l'actuel président Bachar al-Assad, fut le seul dirigeant arabe à oser se démarquer du monde arabe pour soutenir l'Iran lors de la guerre Iran-Irak dans les années 1980, alors que la grande majorité des pays de la Ligue arabe entretenaient des relations tendues avec l'Iran. C'est pourquoi, depuis de nombreuses années, la Syrie s'efforce d'empêcher les pays arabes de former une alliance anti-iranienne.

Après la mort du défunt président syrien Hafez al-Assad en juin 2000 et l'accession de son fils Bachar al-Assad à la présidence, l'alliance politique entre la Syrie et l'Iran est progressivement devenue stratégique, et la coopération militaire et de renseignement entre les deux pays s'est considérablement intensifiée. Pour la Syrie, l'Iran est non seulement un ami sincère, mais aussi un soutien solide face aux turbulences intérieures et extérieures. La crise syrienne a éclaté en 2011 suite à la vague du « Printemps arabe », qui a mis le gouvernement de Bachar al-Assad en difficulté, et l'Iran a apporté son soutien à son allié. Lorsque la Ligue arabe, soutenue par les États-Unis et l'Occident, a écarté le gouvernement de Bachar al-Assad de la Ligue et l'a remplacé par l'opposition syrienne, l'Iran est devenu le seul allié de la Syrie au Moyen-Orient dans la confrontation avec les États-Unis. Quant à l'Iran, une alliance avec la Syrie lui permet d'étendre son influence dans la région face à son rival de toujours, l'Arabie saoudite, et à son ennemi juré, Israël.

De plus, ce même système sectaire explique le renforcement croissant de l'alliance irano-syrienne. Dans un contexte de domination des musulmans sunnites dans la région, l'attaque américaine contre l'Irak en 2003, le renversement de l'État islamique sunnite et l'arrivée au pouvoir des musulmans chiites ont constitué un véritable cadeau pour l'Iran et la Syrie. De plus, face à Israël, l'Iran et la Syrie ont collaboré pour constituer et soutenir les forces du Hezbollah au Liban. Par conséquent, les intérêts stratégiques et la perception commune des menaces constituent les facteurs fondamentaux qui unissent la Syrie et l'Iran.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei, a toujours été disposé à consacrer d'importantes ressources à la protection du Hezbollah au Liban et, plus largement, du gouvernement de Bachar al-Assad en Syrie. Selon les analystes, cela permettra à l'Iran d'équilibrer les forces au Moyen-Orient face à la Ligue arabe et à Israël, protégeant ainsi indirectement le régime actuel de Téhéran du regard des États-Unis. On peut donc affirmer que l'alliance syro-iranienne se renforce, car les relations entre les deux pays sont devenues tendues : si les lèvres sont exposées, les dents resteront froides.

Nguyen Cao Bien

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
Iran-Syrie : un « pilier » solide au Moyen-Orient
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO