Kenya : 3 jours de deuil national après le massacre de Garissa
(Baonghean) - Le dimanche 5 avril, le Kenya a entamé trois jours de deuil national en mémoire des 148 victimes tuées lors de l'attaque du Collège universitaire de Garissa par le groupe terroriste islamiste somalien Shabab. Une cérémonie commémorative en leur mémoire aura également lieu jeudi sur le campus du Collège universitaire de Garissa.
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Une mère dont l'enfant a été tué lors du massacre de l'université de Garissa, aux premières heures du jeudi 2 avril. Photo : Reuters/Thomas Mukoya |
Samedi soir (4 avril), le président kenyan Uhuru Kenyatta a annoncé un deuil national de trois jours, durant lequel les drapeaux seraient mis en berne dans tout le pays. Dans son discours, M. Kenyatta a déclaré : « Le gouvernement réagira de la meilleure façon possible à cette attaque, comme à toutes les autres. » Il s'agit de la première apparition publique du président Uhuru Kenyatta depuis le massacre de l'ambassade des États-Unis à Nairobi en 1998, qui avait fait 213 morts.
« Malgré les difficultés, nous n'avons pas fui et ne fuirons jamais », a déclaré le président Kenyatta, soulignant que le groupe terroriste islamiste somalien Shabab ne parviendrait pas à établir un « califat » au Kenya. Kenyatta a affirmé que le Kenya ferait « tout pour protéger son mode de vie » et a appelé la communauté musulmane locale à contribuer à la lutte contre les extrémistes.
Face aux critiques concernant l'incapacité du gouvernement kenyan à mettre fin aux attaques du groupe islamiste Shabab, le président Kenyatta a déclaré que les responsables « seront traduits en justice ». Depuis mi-2013, plus de 400 Kényans ont été tués lors d'attaques menées par les Shabab.
« La lutte contre le terrorisme devient extrêmement difficile », a averti le président Kenyatta, car ceux qui planifient et financent des attentats peuvent se cacher dans la communauté et être perçus comme des personnes inoffensives ou ordinaires. Il a également appelé les communautés de tout le pays, notamment les musulmans, les Somaliens et les Kenyans, à rester solidaires.
Quant au groupe terroriste islamiste Shabab, après avoir été affaibli en Somalie, il s'est implanté au Kenya. Ce dernier est progressivement devenu un terreau fertile pour l'extrémisme islamique, le Kenya étant lui-même de plus en plus affaibli par la corruption. Après le massacre de l'université de Garissa, le groupe terroriste Shabab a continué de menacer de nouvelles attaques et a déclaré qu'il ferait couler le sang dans les rues du Kenya.
Chu Thanh
Selon Le Monde du 5 avril
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