Quand les équipes « sifflent » l’arbitre

Hoa Bui April 5, 2024 10:28

(Baonghean.vn) - Après la défaite au stade Hang Day lors de la 14e journée contre Thep Xanh Nam Dinh, le Hanoi FC a envoyé une dépêche à la Fédération vietnamienne de football et à la Société par actions de football professionnel du Vietnam exprimant son mécontentement à l'égard de nombreuses décisions de l'arbitre principal Nguyen Manh Hai dans le match ci-dessus.

En conséquence, l'équipe du stade Hang Day a souligné quatre situations exceptionnelles que les arbitres ont gérées « de manière peu convaincante » et a demandé au comité d'organisation du tournoi de football professionnel du Vietnam « de ne pas désigner l'arbitre Nguyen Manh Hai pour officier lors des matchs de l'équipe du Hanoi FC… ».

Ce n'est évidemment pas la première fois en V-League, ni dans de nombreux tournois de football à travers le monde, que des équipes boycottent les arbitres. Lors de la saison 2016, Hoang Anh Gia Lai a déposé une plainte auprès du Comité d'organisation du tournoi et de la Commission de discipline de la Fédération, exigeant le boycott de l'arbitre Phung Dinh Dung après le match entre l'équipe de la ville de montagne et le SHB Da Nang (1-2). Bien que le Comité d'arbitrage ait ultérieurement expliqué chaque situation, le conseil d'administration de Hoang Anh Gia Lai a maintenu sa position de ne pas autoriser l'arbitre Phung Dinh Dung à officier lors des matchs impliquant Hoang Anh Gia Lai.

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Les joueurs de Nam Dinh Green Steel célèbrent leur but. Source : Hanoi Moi

En V-League, les réactions du public à l'égard de certains arbitres sont fréquentes. Song Lam Nghe An était exaspéré chaque fois que l'arbitre Tran Van Lap officiait. Les entraîneurs Vu Tien Thanh (quand il était à Hô-Chi-Minh-Ville ou maintenant à Hoang Anh Gia Lai), Van Si Son (Quang Nam)… ont également dénoncé à maintes reprises des arbitres qui « sous-estiment » leurs équipes et les poussent à prendre des décisions injustes et défavorables.

Partout dans le monde, il n'est pas rare que des équipes de football boycottent publiquement les arbitres, comme le Nottingham Club de Premier League, qui a boycotté l'arbitre Rob Jones. Et malgré les excuses du président du Conseil d'arbitrage, l'équipe a tout de même « demandé que Jones ne soit plus autorisé à arbitrer en leur présence ».

Ainsi, l'histoire du « boycott des arbitres par les équipes de football » n'est plus seulement l'affaire d'un individu ou d'une équipe, mais est devenue un phénomène quotidien et une partie intégrante du football. L'examen des éléments ci-dessus montre que les équipes qui ont soulevé ce problème ont toutes été maltraitées et jugées à tort par les arbitres à plusieurs reprises. « Même si on leur marche dessus, le ver finit toujours par se retourner », elles sont donc obligées de s'exprimer pour préserver la vérité, protéger l'équipe et préserver le droit de regarder le football avec des décisions justes et correctes. En réalité, il s'agit d'équipes faibles, facilement intimidées (le cas du Hanoi FC est assez rare, car c'est une équipe forte et traditionnelle). Bien sûr, chaque tournoi de football a ses propres règles, son organisation, sa discipline et son conseil d'arbitrage… La seule différence est qu'en Premier League anglaise, chaque erreur de l'arbitre et de la VAR est annoncée et corrigée rapidement et publiquement, de sorte que tout est toujours sur la bonne voie et inspire confiance. Quant à la V-League, qui sait quand l'affaire soulevée par le Hanoi FC sera résolue rapidement et publiquement, comme prévu ? De nombreuses erreurs arbitrales sont traitées en privé (comme ne pas attribuer de tâches pour les prochains matchs, effectuer des tâches dans des divisions inférieures…). Par conséquent, les harceleurs et les méchants arbitres continuent de se répéter d'un match à l'autre.

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Le choc entre le Hanoi FC et le Nam Dinh a donné lieu au match le plus palpitant de la V-League cette saison. Photo : VNA

Un entraîneur qui a été « contraint » et a pris de nombreuses mauvaises décisions, a admis un jour que « l'arbitrage est un métier difficile », et quelqu'un qui a dû conseiller à ses élèves d'essayer de « supporter le coup », en disant : « Il y a encore la presse, les médias et les téléspectateurs » qui s'expriment et aident... Mais au final, ils ont quand même été obligés de s'exprimer durement et directement, car de nos jours les arbitres ont le « bras étendu » de la VAR, il y a eu de nombreux cas d'arbitres suspendus définitivement et perdus de poste, mais pourquoi certains n'apprennent-ils toujours pas de leurs erreurs, laissant encore retentir le « sifflet déformé » ici et là ?

Le football est un sport très élaboré, progressivement soutenu par la technologie, étroitement surveillé, suivi et évalué. Pourtant, le ballon rond et l'arbitre peuvent toujours prendre des décisions erronées, erronées et injustes, intentionnellement ou non. Ainsi, dans ce sport, des voix cinglantes se font encore entendre, notamment celles qui dénoncent le « boycott des arbitres », des accusations pourtant connues, mais inévitables, comme celles évoquées au début de l'article, et qui continueront de se produire à tout moment. Quelqu'un explique alors que « cela fait partie du football », ou que « les arbitres sont aussi des êtres humains », ce qui signifie qu'ils ont parfois raison, parfois tort, que même les machines et la technologie ne sont pas/ne peuvent pas être parfaites, et encore moins…

Il reste l'espoir qu'après chaque prise de position ferme des équipes, les organisateurs du tournoi, la commission de discipline, le comité d'arbitrage, les arbitres, les équipes… sachent tous se remettre en question et s'évaluer pour travailler mieux et plus efficacement. Tous visent à minimiser chaque erreur, chaque situation, chaque match tendu et difficile, pour l'objectif commun d'un tournoi, un football développé.

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