Quand la balle roule, il n’y a qu’une seule chose plus sacrée que tout : la patrie !

Quang Dung DNUM_CEZABZCABI 12:58

Lorsque le ballon commence à jouer, il n'y a plus de frontières de couleur de peau, de foi ou de religion, une seule chose reste avant tout : la patrie.

Le 9 juillet 2011, la République du Soudan du Sud est née, devenant ainsi le plus jeune pays du monde. Au lendemain de l'indépendance, l'équipe nationale de football du Soudan du Sud a disputé son premier match de l'histoire, sur un terrain poussiéreux et sale de la capitale, Juba.

En octobre 2005, lorsque l'équipe nationale angolaise a remporté un billet pour la Coupe du monde en Allemagne, des centaines de milliers d'Angolais sont descendus dans les rues en chantant la chanson « Nous sommes une seule nation ».

Des drapeaux rouges flottaient dans les rues de Hanoï.

Qu'ont en commun ces personnes ? Entre les footballeurs armés qui vivent au bord de la mort au Soudan du Sud et les citoyens angolais qui ont enduré des années d'angoisse, de violence et une vie chère malgré leur situation sur le continent le plus pauvre du monde ?

En 1994, l'écrivain brésilien Nelson Rodrigues a écrit un livre célèbre, « La Patrie sous les crampons. La nouvelle chronique du football ». Ce qu'il a écrit n'a pas provoqué de révolution, mais il l'a concrétisé en une phrase précieuse : « La Patrie sous les crampons ». L'histoire du football moderne, qui s'étend sur trois siècles, illustre ce dicton, où la stature du ballon rond suffit à créer le ciment qui unit la nation.

Le football moderne, malgré les changements de règles, conserve son esprit originel de camaraderie et de sacrifice. Jouer entre amis donne aux joueurs un sentiment d'appartenance à un groupe, à quelque chose. Représenter un pays, c'est être fier de défendre une valeur commune. Une identité commune. Une patrie.

Ce n'est pas seulement dans les pays du tiers monde comme le Soudan du Sud ou l'Angola que le sentiment d'appartenance s'exprime fortement. Partout où le mouvement se déroule, le besoin de montrer son appartenance à un drapeau est également brûlant.

Quand cela va trop loin, cela prend le visage hideux du nationalisme extrême, à un niveau léger, cela peut être du hooliganisme, de la violence dans le football, du racisme, à un niveau plus grave, cela peut être une guerre entre pays, comme la « guerre des 100 heures » entre le Honduras et le Salvador en 1969.

Mais dans la grande majorité des cas, il est porteur d'un esprit de solidarité et de transformation sociale. Lors de la Coupe du monde 1998, lorsque Jean-Marie Le Pen, homme politique d'extrême droite, critiquait l'équipe de France pour la présence excessive de joueurs non blancs, Lilian Thuram rétorqua avec une grande fierté : « Je ne suis pas noir, je suis français. » Quand le ballon parle, il n'y a plus de frontières de couleur de peau, de foi ou de religion, une seule chose demeure : la Patrie.

L'équipe U23 du Vietnam est entrée en finale du tournoi asiatique, les Vietnamiens ont passé une nuit blanche.

À l'ère du monde plat et de la mondialisation, où les frontières traditionnelles et les concepts classiques de nation et de souveraineté tendent à s'estomper, le besoin de rétablir et de protéger une autre « frontière » spirituelle par le biais du football est encore plus urgent. Il n'est pas exagéré de dire qu'un pays ne peut être considéré comme complet sans une équipe de football (ou d'un autre sport) pour protéger sa « frontière » et se battre en son nom.

Les Nations Unies, la plus grande institution politique du monde, comptent 193 membres, mais la FIFA en compte 209. La différence ne réside pas seulement dans le nombre. Certains territoires ne jouissent pas d'une pleine souveraineté, comme Aruba, Tahiti, les îles Caïmans, Taïwan, la Palestine… qui ne sont pas reconnus par l'ONU mais sont membres de la FIFA.

Lorsqu'ils viennent au football, ces membres recherchent non seulement le sport le plus populaire de la planète, mais aussi un espace doté de sa propre identité. Et ils sont accueillis à bras ouverts.

En tant que sport, le football ne connaît pas de frontières. Mais lorsque « la patrie est sous la botte », d'innombrables frontières apparaissent. C'est une bonne chose, car, d'une certaine manière, le monde du football est devenu un monde de guerres « frontalières », des guerres aux valeurs nobles, humaines et populaires.

C’est pourquoi le football suscite toujours une attraction particulière et une passion sans fin.

En voyant les joueurs U23 du Vietnam écrire un conte de fées hier après-midi et les émotions explosives de millions de Vietnamiens par la suite, on peut clairement ressentir cette vérité./.

Selon vov.vn
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