Difficile de gérer les relations de travail entre propriétaires et travailleurs domestiques
(Baonghean) - Le décret n° 27/2014/ND-CP détaille la mise en œuvre de plusieurs articles du Code du travail concernant les travailleurs domestiques. Il constitue une base juridique pour l'instauration d'une relation d'égalité, visant à garantir des droits et des responsabilités harmonieux entre employés et employeurs. Cependant, de nombreuses personnes s'interrogent encore sur la faisabilité de la réglementation « rigide » énoncée dans ce décret.
(Baonghean) - Le décret n° 27/2014/ND-CP détaille la mise en œuvre de plusieurs articles du Code du travail concernant les travailleurs domestiques. Il constitue une base juridique pour l'instauration d'une relation d'égalité, visant à garantir des droits et des responsabilités harmonieux entre employés et employeurs. Cependant, de nombreuses personnes s'interrogent encore sur la faisabilité de la réglementation « rigide » énoncée dans ce décret.
Comparé à d'autres types de travail, le travail domestique présente de nombreuses caractéristiques uniques. La plupart des personnes qui l'exercent aujourd'hui viennent de zones rurales et connaissent des difficultés économiques. Pour beaucoup, le travail domestique n'est encore qu'un emploi saisonnier et temporaire. Par conséquent, les accords entre employés et employeurs restent principalement verbaux. La signature de contrats de travail aux conditions spécifiques n'a jamais suscité d'intérêt pour les deux parties, et en particulier pour les employés. En raison de leur méconnaissance et de leur inactivité, ils y prêtent rarement attention. Pour des raisons de commodité, la plupart des travailleurs domestiques vivent, mangent et séjournent quotidiennement chez leur employeur ; il est donc difficile de distinguer clairement leurs congés de leurs heures de travail.
La réglementation imposant aux employeurs de payer un montant supplémentaire équivalent aux cotisations obligatoires d'assurance sociale et d'assurance maladie des travailleurs domestiques, laissant ces derniers gérer eux-mêmes leur assurance, a également suscité de nombreuses interrogations quant à sa faisabilité. Lorsque les travailleurs sont livrés à eux-mêmes, ils rencontrent de nombreuses difficultés et se demandent où payer leur assurance et quelles sont les procédures. S'ils n'exercent leur profession que pour une courte période, comment les primes d'assurance seront-elles gérées ? Sans compter que les familles des travailleurs domestiques connaissent souvent des difficultés économiques. Lorsqu'elles ont de l'argent, les travailleurs domestiques l'épargnent souvent et le renvoient dans leur ville d'origine pour subvenir aux besoins de leur famille. D'autre part, il est très difficile de déterminer si le propriétaire verse ou non l'aide sociale aux travailleurs. De fait, la situation des entreprises redevables des cotisations d'assurance sociale pour leurs travailleurs est devenue courante et difficile à gérer. Par conséquent, le contrôle des paiements d'assurance des travailleurs domestiques constitue un problème complexe. Selon la réglementation, la responsabilité principale de la gestion des relations de travail entre employeurs et travailleurs domestiques incombe aux comités populaires des communes et des quartiers. Toutefois, la mesure dans laquelle cette agence démontre sa responsabilité et si elle la gère de manière rigoureuse reste un grand point d’interrogation.
Par conséquent, pour que le décret 27 entre véritablement en vigueur, il est nécessaire de disposer d'une feuille de route de mise en œuvre avec des modèles pilotes, permettant de tirer les leçons de l'expérience et de les reproduire. Parallèlement, les autorités doivent également mettre en place des sanctions et des mécanismes de contrôle plus spécifiques et plus efficaces, notamment en ce qui concerne l'application de la réglementation par les employeurs.
Bui Minh Tuan
(Kim Lien - Nam Dan)