Silence!
Les catastrophes naturelles sont imprévisibles, telles le calme terrifiant qui précède la tempête. C'est pourquoi, après chaque épreuve, le plus important est de s'unir et de partager pour surmonter rapidement cette perte et reprendre le cours de sa vie.

Après la troisième tempête (Yagi), de fortes pluies ont provoqué d'importantes inondations dans les provinces du nord. Dans les zones sinistrées de Quang Ninh et Hai Phong, il était extrêmement difficile de contacter ses proches par téléphone ou via les réseaux sociaux. Coupures de courant, batteries d'appareils de communication déchargées et accès à Internet inexistant par endroits… Ce « calme informationnel », comparable au calme qui avait précédé la tempête, a engendré une grande anxiété.
La tempête a gravement endommagé les habitations, les arbres, et surtout le réseau électrique et les systèmes d'information à Quang Ninh et Hai Phong. Dans de nombreux autres quartiers d'Hanoï, des bâtiments et des arbres se sont effondrés ; il a fallu une semaine entière pour les remettre en état. Beaucoup ont utilisé les mots « bombardement » et « désolation » pour décrire la dévastation causée par la troisième tempête. Et il y avait un autre « silence », celui des pluies torrentielles qui ont suivi la tempête, provoquant des inondations et des glissements de terrain qui ont gravement affecté la vie des habitants de nombreuses provinces du nord.
Selon les statistiques arrêtées au 10 septembre à 14 h, soit trois jours après la troisième tempête, 146 personnes étaient portées disparues ou décédées, et des centaines avaient été blessées. Par ailleurs, les inondations provoquées par les pluies torrentielles consécutives à la tempête causent d'importants dégâts dans de nombreuses localités. L'ampleur des dégâts matériels, des dommages aux infrastructures, aux arbres, etc., est telle qu'il est impossible de les chiffrer précisément.

Il nous faut un mois, voire plus, pour surmonter les conséquences. Si le calme avant la tempête inquiète, le « calme » qui suit exige d'énormes efforts, de l'argent et du temps de la part de tous les niveaux, secteurs et populations des zones sinistrées. Mais il existe un autre « calme », qu'il est bon de partager et d'accompagner : le silence de chaque cadre, de chaque force opérationnelle et de chaque personne dans les lieux dévastés par les tempêtes et les inondations. Après la tempête, chacun a un rôle à jouer, se relève, s'unit pour nettoyer, reconstruire et surmonter les conséquences afin de retrouver rapidement une vie normale.
De nombreuses difficultés persistent pour le gouvernement, les forces de l'ordre et les populations des zones sinistrées. Cependant, de nombreuses délégations de représentants officiels et de citoyens venus de régions apaisées se sont rendues sur place pour apporter leur soutien au gouvernement et aux services d'urgence afin de venir en aide aux populations des localités les plus durement touchées par la troisième tempête. Ceux qui n'ont pu se rendre directement sur les lieux sinistrés ont fait des dons d'argent et de produits de première nécessité pour soutenir les personnes en grande difficulté. Grâce à ces initiatives, la solidarité a repris ses droits après la catastrophe.
À Nghe An, localité touchée et endommagée par des catastrophes naturelles presque chaque année, malgré l'amélioration constante des prévisions météorologiques et des alertes des autorités, ces catastrophes restent imprévisibles, telles une accalmie inquiétante précédant la tempête. C'est pourquoi, après chaque sinistre, la solidarité et l'entraide sont essentielles pour surmonter rapidement l'épreuve et reprendre une vie normale.


