Le calme avant la tempête
(Baonghean) - Un moment de calme est parfois le signe d'une tempête imminente, et les personnes impliquées doivent être extrêmement vigilantes quant à l'évolution de la situation.
Telle a été et sera la situation à laquelle l'Espagne en général et la Catalogne en particulier devront faire face, les efforts de désescalade n'ayant pas encore eu le temps de se manifester avant de s'évanouir rapidement. C'est également l'instabilité à Washington, alors que son patron s'interroge « vaguement » sur l'avenir de l'accord nucléaire historique signé avec l'Iran.
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Affrontements entre la police espagnole et des manifestants devant un bureau de vote pour le référendum à Barcelone, le 1er octobre. Photo : AFP |
La Catalogne n’est pas encore en paix.
La crise politique la plus profonde qu'a connue l'Espagne depuis des décennies a montré des signes d'apaisement après que Madrid a présenté ses premières excuses aux Catalans blessés lors d'affrontements avec la police lors du référendum illégal. Mais la situation n'est pas si simple, et le risque de nouvelles manifestations est réel, prolongeant les troubles dans le nord-est du pays, haut lieu touristique de 7,5 millions d'habitants et représentant un cinquième de l'économie espagnole.
Les dirigeants catalans ont menacé de déclarer l'indépendance unilatéralement, tandis que le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a promis de la bloquer, rejetant toute tentative de médiation. Les séparatistes ont appelé à des manifestations dans toute l'Espagne, avec une importante démonstration de force à Barcelone le 7 octobre.
Le même jour, des défenseurs du dialogue pour sortir de la crise ont également prévu de se réunir afin de faire pression sur les maires de tout le pays. Cette initiative, encore sans nom, est devenue virale sur les réseaux sociaux, appelant à la promotion du dialogue.
Pourtant, la veille, le 6 octobre, les premiers signes avaient montré que les partis étaient peut-être prêts à reculer face à un conflit politique menaçant de déstabiliser l'Europe. Après des jours de discours moroses, le gouvernement central espagnol avait exprimé ses regrets pour les victimes et proposé que la Catalogne organise des élections régionales pour résoudre la crise.
« Je ne peux que regretter et présenter mes excuses au nom des policiers impliqués » aux blessés lors des affrontements lors du référendum du week-end dernier, a déclaré le représentant du gouvernement espagnol en Catalogne, Enric Millo.
Pendant ce temps, le leader catalan Santi Vila a déclaré que sa faction pourrait envisager un « cessez-le-feu » dans le conflit pour éviter de nouvelles mesures de répression de la part de Madrid.
Selon les médias occidentaux, la Cour constitutionnelle espagnole a ordonné la suspension de la sécession prévue pour le 9 octobre au Parlement catalan, où certains dirigeants réclameront une déclaration d'indépendance. Si ce scénario de sécession se réalise, il ne fait aucun doute que l'Espagne réagira très probablement en suspendant le statut d'autonomie actuel de cette région, imposant ainsi une administration directe depuis Madrid.
Sans parler d'un autre aspect, car le gouvernement de Madrid a fait pression sur des mesures pour exercer une pression économique sur la Catalogne, à travers une résolution facilitant le transfert du siège social des entreprises vers d'autres régions.
De ce fait, les autorités catalanes seront contraintes de faire preuve d'une grande prudence et d'une grande prudence dans leurs décisions, afin d'éviter de plonger la population dans la misère, l'instabilité politique et les difficultés économiques. À court terme, l'opinion publique continuera probablement de percevoir l'image d'une Catalogne en difficulté, alors que les deux camps n'ont pas encore cédé ni réussi à apaiser les tensions.
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Donald Trump pourrait se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien la semaine prochaine. Photo : AP |
Un accord sur le nucléaire iranien en vue ?
Le dernier jour ouvrable de la semaine, le président américain Donald Trump a, intentionnellement ou non, attisé l’incertitude qui pesait sur Washington en utilisant une photo de groupe avant un dîner avec des chefs militaires et leurs familles, avertissant implicitement que la soirée représentait « le calme avant la tempête ».
Interrogé par les journalistes, le propriétaire de la Maison-Blanche s'est contenté de répondre : « Vous verrez », sans préciser clairement s'il menaçait d'une action militaire ou s'il cherchait simplement à « attiser » les tensions. La déclaration apparemment ambiguë de Trump a attiré l'attention du public, ce qui a poussé la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders, à refuser à plusieurs reprises de s'expliquer clairement. Elle a néanmoins révélé par inadvertance les mots clés « Iran » et « Corée du Nord » lorsque les journalistes l'ont « incité ».
Les États-Unis traversent actuellement une période de tensions nucléaires avec la Corée du Nord, et celles-ci risquent de s'intensifier dans le Golfe si Trump se désiste de l'accord nucléaire, selon le Guardian. Le 6 octobre également, plusieurs médias ont confirmé ce que l'on soupçonnait depuis longtemps à Washington et dans les capitales étrangères : Trump passerait outre l'avis de ses principaux conseillers à la sécurité nationale et ne certifierait pas l'accord nucléaire international de 2015 avec l'Iran, au motif qu'il ne servirait pas les intérêts sécuritaires des États-Unis.
Si cela se produit la semaine prochaine, comme prévu, le Congrès disposera de 60 jours pour réimposer des sanctions. Dans ce cas, l'accord historique sera rompu et le conflit au Moyen-Orient concernant le programme nucléaire iranien resurgira.
De plus, l'accord non certifié avec l'Iran menace également de déclencher une seconde confrontation nucléaire, alors que les États-Unis sont prêts à rejoindre la Corée du Nord. Les preuves de cette crise se sont récemment multipliées, comme le sixième essai nucléaire de Pyongyang, une série de tests de missiles à moyenne et intercontinentale portées, et la guerre des mots entre les dirigeants américain et chinois…
L’Amérique doit être extrêmement vigilante, car une menace qui, à première vue, ne semble pas trop redoutable, mais qui, si elle se présente au mauvais moment, peut faire que la situation dépasse l’imagination.
Phu Binh
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