Un chef cuisinier poursuivi en justice pour avoir mélangé des pesticides dans la nourriture des élèves internes.
L'agence de police vient de prendre la décision d'engager des poursuites pénales contre Ha Thi Thi (née en 1984) pour le crime de « atteinte intentionnelle à la santé d'autrui ».
Selon la police, le 23 septembre, le service d'enquête de la police du district de Mai Son a été informé d'un incident survenu au lycée Chu Van Thinh, dans le district de Mai Son, province de Son La. Les faits sont les suivants : le 22 septembre à midi, alors que le personnel de la cantine préparait les repas des élèves internes, une odeur de pesticide s'est dégagée de la casserole de chayottes bouillies. Soupçonnant un ajout de pesticide, l'établissement a interdit la consommation de chayote par les élèves, a prélevé des échantillons pour les conserver au réfrigérateur et a transmis le rapport au service d'enquête de la police du district de Mai Son afin de mener l'enquête.

Le 24 septembre, sur la base de la dénonciation du crime et des documents recueillis, l'Agence de police d'enquête du district de Mai Son a émis un ordre de détention d'urgence, un ordre d'arrestation d'urgence et une décision de détention provisoire de Ha Thi Thi (résidant dans le village d'Ang Ung, commune de Chieng Ban, district de Mai Son, province de Son La), employée contractuelle du lycée Chu Van Thinh, pour l'acte de «Porter atteinte intentionnellement à la santé d'autrui", comme le prévoit l'article 134 du Code pénal.
Durant l'enquête et la vérification, Thi, employée contractuelle de l'établissement, préparait les repas des internes. Mécontente du choix du fournisseur alimentaire, jugé non fiable en termes de qualité, et soupçonnant une collusion pour réduire les portions servies aux élèves, Thi a eu l'idée d'ajouter des pesticides, des insecticides contre les cafards et les fourmis aux repas des élèves inscrits à la cantine, dans le but de les empoisonner. L'établissement a alors été contraint de changer de fournisseur.
Au poste de police, le suspect a avoué : le 13 septembre, en revenant du marché, Thi s’est arrêté chez un vendeur de pesticides pour acheter deux paquets d’insecticide contre les cafards et les fourmis, ainsi qu’une bouteille d’insecticide. Après ses achats, il les a glissés dans la poche de sa veste anti-UV, puis dans le coffre de sa moto, afin de pouvoir commettre le vol dès qu’il en aurait l’occasion.

Le 22 septembre, alors que le personnel de cuisine épluchait les chayottes pour préparer le repas des élèves, Thi y vit l'occasion d'agir. Vers 9h30 ce même jour, après avoir retiré les chayottes cuites de la casserole, Thi y ajouta un insecticide pour fourmis et cafards, puis un peu de pesticide, et mélangea vigoureusement le tout à deux mains. Au moment de servir le repas, ayant senti l'odeur de pesticide, le responsable de la cuisine en informa le conseil d'administration de l'école, qui porta plainte auprès de la police.
Vers 11 heures ce même jour, de retour chez elle, Thi se souvint qu'elle avait oublié son t-shirt anti-UV, qui contenait une bouteille de pesticide ouverte et un sachet d'insecticide anti-fourmis et cafards non utilisé. Elle alla chercher le t-shirt dans le cellier de la cuisine et le rapporta chez elle. Une fois rentrée, Thi brûla la bouteille de pesticide dans le poêle à bois familial.
Lors de la perquisition du domicile du suspect, la police a découvert et saisi un paquet d'insecticide contre les fourmis et les cafards suspendu dans la cage à oiseaux de la famille.
Sur la base du comportement du sujet, l'Agence de police d'enquête de la police de la province de Son La a émis une décision de poursuite dans l'affaire pénale et une décision de poursuite de l'accusée Ha Thi Thi pour le crime de « causer intentionnellement un préjudice à la santé d'autrui » tel que prescrit à la clause 6, article 134 du Code pénal.


