Aucune preuve que la Russie « favorise » les candidats à l'élection présidentielle américaine de 2020

M. William Evanina, directeur du Centre national de contre-espionnage et de sécurité, a présenté son rapport lors de la réunion d'information avec le Congrès. Photo : Washington Post

William Evanina figurait parmi les hauts responsables du renseignement présents à la réunion d'information sur la sécurité électorale destinée aux membres du Congrès, aux côtés du directeur de l'Agence de sécurité nationale (NSA), Paul Nakasone, et du directeur du FBI, Christopher Wray. Cette réunion visait à évaluer les informations rapportées au Congrès le mois dernier, selon lesquelles la Russie s'ingérait dans l'élection américaine pour favoriser la réélection de Donald Trump. Ces informations ont suscité la colère du président Donald Trump, qui a accusé les démocrates de tenter de compromettre sa candidature à la réélection.

Lors d'une séance au Congrès hier, M. William Evanina a dû répondre à de nombreuses questions du chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, de la chef de la majorité à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et du président de la commission du renseignement de la Chambre, Adam Schiff, concernant les soupçons d'ingérence russe dans les élections. M. William Evanina a affirmé que les services de renseignement ne disposaient d'aucune preuve d'une ingérence russe dans les élections américaines au profit d'un candidat. Cependant, M. William Evanina a déclaré que la Russie « continue de recourir à des mesures de grande ampleur sur les réseaux sociaux pour diviser les États-Unis et saper la confiance du public dans le système électoral ».

Selon plusieurs sources présentes à la réunion, les législateurs américains sont généralement inquiets quant à la sécurité des élections, l'administration Trump n'ayant pas pris de mesures décisives pour lutter contre les ingérences étrangères. Depuis décembre 2019, le Congrès doit mandater la commission du renseignement du Sénat et la commission du renseignement de la Chambre des représentants pour tenir des réunions régulières avec les responsables du renseignement afin de les informer des mesures à prendre pour assurer la sécurité de l'élection présidentielle de novembre.