Aucune pitié pour ceux dont les idéaux se sont fanés et qui ne sont plus dévoués au Parti.

Face à une lutte contre la corruption de plus en plus féroce, il ne se passe presque pas un jour sans que des membres du Parti, du niveau communal au niveau provincial/municipal, voire central, ne soient sanctionnés et exclus du Parti pour violation des règles.

La réalité montre que la plupart des cadres et des membres du Parti sanctionnés ces derniers temps ont montré des signes de dégradation politique et morale, principalement due à leur manque de perfectionnement et de formation, à leur abattement et à leur oubli de leurs responsabilités et devoirs envers le Parti et le peuple. Nombre d'entre eux n'ont pas su maîtriser leur ego, ont succombé à de vaines tentations matérielles et sont devenus esclaves de l'argent et du pouvoir, ce qui a engendré corruption, abus de pouvoir et désunion.

Une autre raison tient au fait que, dans de nombreux endroits et à de nombreux niveaux, le travail d'inspection, de supervision et de maintien de la discipline n'est ni régulier ni rigoureux. Pour diverses raisons, l'organisation du Parti n'a pas été en mesure de gérer ses membres, n'a pas mis en place les mesures suffisantes et nécessaires à cet effet et a fait preuve de laxisme dans leur gestion.

Lors des congrès du Parti, nous avons maintes fois examiné cette question. Dès la 7e Conférence de mi-mandat en 1994, la question de la dégradation idéologique et morale a été soulevée par notre Parti.

La résolution 4 du 11e Comité central a également souligné que « un grand nombre de cadres et de membres du parti, y compris ceux occupant des postes de direction et de gestion, y compris un certain nombre de cadres supérieurs, se sont dégradés dans leur idéologie politique, leur éthique et leur mode de vie, avec diverses manifestations d’idéaux déclinants, tombant dans l’individualisme égoïste, l’opportunisme, le pragmatisme, la poursuite de la gloire, de l’argent, du statut, le localisme, la corruption, le gaspillage, l’arbitraire, le manque de principes… ».

Lors du XIIe Congrès, le Parti a souligné que le risque de dégradation idéologique, morale et du mode de vie d'une partie de ses cadres et de ses membres n'a pas été prévenu ni enrayé, mais qu'il demeure et s'est même aggravé dans certains cas. Ce risque menace directement la survie du Parti et du régime.

Auparavant, l'opinion publique s'inquiétait encore du sort d'un nombre non négligeable de cadres et de membres du parti dégradés, et il était difficile de les dénoncer publiquement. Mais depuis le XIIe Congrès, grâce à la détermination de notre Parti et de son dirigeant à le construire et à le redresser, la question d'un nombre non négligeable de cadres et de membres du parti dégradés et corrompus n'est plus un sujet de débat public, mais est au contraire de plus en plus exposée. Ce « nombre non négligeable » désigne clairement chaque individu et chaque groupe ayant commis des infractions. Quiconque, en fonction ou retraité, haut ou bas fonctionnaire, ayant enfreint la loi sera traduit en justice avec soin, équité et rigueur.

De 2011 à 2017, le Parti a procédé à un examen approfondi et a radié 50 938 membres, dont 38 519 pour infractions, sans compter les 12 499 membres sanctionnés et exclus. Le nombre de radiations de membres ne répondant plus aux critères d’adhésion a connu une augmentation : 6 005 en 2011, 7 413 en 2013, 6 458 en 2015 et 9 822 en 2017.

Lors d'une récente réunion, le secrétaire général et président ont réaffirmé qu'au moment de la révolution d'août 1945, le pays comptait 25 millions d'habitants, dont 5 000 membres du Parti, mais que ce dernier avait mené la révolution avec succès. Aujourd'hui, le pays compte plus de 90 millions d'habitants, dont environ 5 millions de membres du Parti. Le nombre de membres est important, mais leur influence reste limitée, précisément en raison de la qualité de ces derniers.

Pour remédier à la situation actuelle de « nombreux mais faibles », il est indispensable de former et de recruter efficacement les membres du Parti afin de sélectionner ceux qui possèdent de véritables qualités morales, qui sont des dirigeants exemplaires, d'une loyauté absolue envers le Parti et la patrie, et qui sont dignes de servir fidèlement le peuple. Au sein de l'organisation du Parti, et plus particulièrement parmi ceux occupant des postes d'autorité, des sanctions doivent être appliquées ; plus leur position est élevée, plus leur comportement doit être exemplaire.

Deuxièmement, chaque organisation du Parti doit disposer d'une direction composée de ses membres, assurer leur formation et leur éducation, et contrôler et sanctionner ceux qui enfreignent la loi. En effet, une gestion laxiste des membres peut avoir de graves conséquences : non seulement la perte de membres, mais surtout la perte de prestige du Parti et la perte de confiance du peuple.

Par ailleurs, pour ceux dont les idéaux se sont estompés, qui ne sont pas enthousiastes à l'égard de l'organisation du Parti et qui estiment ne pas pouvoir répondre aux exigences du Parti, devrions-nous leur « ouvrir la voie » pour qu'ils puissent quitter volontairement le Parti avec honneur ?

Récemment, lors d'une réunion visant à donner des avis sur la publication de la directive du Secrétariat sur l'amélioration de la qualité de l'admission des membres du Parti, le secrétaire général et président Nguyen Phu Trong a également souligné que si nous voulons que le Parti soit fort, il faut avant tout que chaque membre du Parti soit intègre.

Le Politburo vient également de publier le Règlement n° 179-QD/TW relatif à l'inspection et au contrôle du travail des cadres, afin d'améliorer la capacité de direction du Parti, sa force de combat, sa solidarité et de maintenir la discipline et l'ordre au sein du Parti. Ce règlement stipule clairement que les cadres et les membres du Parti doivent régulièrement procéder à un examen de conscience et évaluer leurs forces et leurs faiblesses dans leur travail, et cultiver et mettre en pratique leurs qualités morales et leur mode de vie. Le règlement souligne également le contrôle exercé par l'organisation du Parti sur le travail des cadres relevant de la direction, de la gestion, des domaines d'affectation ou conformément aux fonctions et tâches qui leur sont assignées.

Grâce aux règlements du Parti et aux directives du Secrétaire général et du Président, le travail de contrôle et de détection des membres du Parti qui enfreignent la loi deviendra certainement de plus en plus efficace, de sorte que notre Parti deviendra de plus en plus propre, fort et digne d'être un fidèle serviteur du peuple, comme l'a souligné un jour le chef de notre Parti : « Il vaut mieux avoir peu de bons membres du Parti qu'un grand nombre de membres faibles, qui n'ont que du nom mais pas de substance... ».