La crise féroce qui sévit au Moyen-Orient anéantit l'espoir de survie de milliers d'enfants.
L'instabilité au Moyen-Orient a eu un impact dévastateur sur les conditions de vie des enfants au Liban, notamment sur leur accès aux besoins essentiels, à l'éducation et aux soins de santé, et a également provoqué une forte augmentation de l'anxiété et de la dépression chez les enfants, selon un rapport de l'UNICEF.

Les chiffres alarmants et sombres
Le rapport de l'organisation, dont Sputnik a obtenu une copie, présente des statistiques pour novembre 2023 comparées à la même période six mois auparavant. Selon ce rapport, 84 % des ménages sont contraints d'acheter des produits alimentaires de base à crédit. Au cours des six derniers mois, cet indicateur a augmenté de 16 %.
Plus d'un quart des familles libanaises interrogées (26 %) ont admis que leurs enfants d'âge scolaire ne fréquentaient pas les établissements scolaires, tandis que 16 % ont dû envoyer leurs enfants mineurs travailler. Ces chiffres étaient respectivement de 18 % et 11 % en avril 2023. Le problème s'est particulièrement fait sentir dans le sud du Liban, où des dizaines d'écoles accueillant plus de 6 000 élèves ont fermé leurs portes suite aux événements du 7 octobre.
D'après un rapport de l'UNICEF, dans 38 % des familles interrogées, les enfants souffrent d'anxiété, tandis que 24 % d'entre eux sont atteints de dépression chronique. Au Sud-Liban, ces chiffres sont encore plus élevés : 46 % pour l'anxiété et 29 % pour la dépression. Des statistiques similaires sont observées dans les camps de réfugiés palestiniens, où les enfants et leurs parents suivent en permanence l'actualité de la bande de Gaza.
Des efforts redoublés sont nécessaires pour mettre fin à la crise
« Cette crise dévastatrice anéantit l’espoir de milliers d’enfants, les privant de leur enfance, de leur droit à l’éducation et de leur avenir… Les souffrances quotidiennes des enfants doivent cesser. Nous devons redoubler d’efforts pour garantir que chaque enfant au Liban aille à l’école… et soit protégé physiquement et psychologiquement », a déclaré Edouard Beigbeder, représentant de l’UNICEF au Liban, commentant les données alarmantes présentées dans le rapport.


