La crise humanitaire en Syrie s’aggrave.
Selon les statistiques des Nations Unies, jusqu’à 2,5 millions de Syriens ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence.
De violents combats ont éclaté le 22 août entre les forces gouvernementales et l'opposition syrienne dans le sud de Damas, la capitale, faisant au moins 37 morts. L'Agence de presse d'État syrienne (SANA) a cité une source officielle indiquant que les forces gouvernementales avaient combattu un groupe terroriste armé dans la banlieue de Damas, confisquant de nombreuses armes et découvrant une usine de fabrication de bombes.
Sur les champs de bataille d'Alep et de Deraa, des témoins ont rapporté que de violents combats se poursuivaient. Les forces d'opposition ont affirmé avoir pris le contrôle d'un bureau de renseignement et d'un poste de contrôle dans la ville d'Albu Kamal, frontalière avec l'Irak. Cependant, en réalité, les forces gouvernementales contrôlent toujours la majeure partie de la ville.
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Des Syriens du camp de réfugiés de Zaatari, à l'extérieur de la ville de Mafraq, au nord de la Jordanie, près de la frontière avec la Syrie, reçoivent l'aide d'une organisation humanitaire (Photo : AFP) |
Face à la complexité de la situation en Syrie, les Nations Unies ont également accusé, le 22 août, l'Iran de fournir des armes à l'armée syrienne, ainsi qu'un soutien financier et en matière de renseignement… pour repousser les forces rebelles. Cette accusation a été portée par l'Occident, craignant que la crise et les violences sanglantes qui durent depuis plus de 17 mois n'enfoncent la Syrie dans une guerre civile.
M. Jeffrey Feltman, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, a souligné dans son discours au Conseil de sécurité : « La violence se poursuit en Syrie et s'intensifie dans certaines régions. Les forces gouvernementales comme celles de l'opposition ont intensifié leurs opérations militaires. Le peuple syrien est victime de ces violents affrontements. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réitéré sa préoccupation face à la crise en Syrie, affirmant que certaines actions constituaient une violation de la Charte des Nations Unies. »
La Russie a exhorté l'Occident à ne pas compliquer la situation syrienne par des déclarations faisant allusion à une éventuelle intervention militaire contre Damas. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la communauté internationale devait désormais créer les bases nécessaires à l'ouverture d'un dialogue et non intervenir de l'extérieur en Syrie.
Les Nations Unies ont également indiqué que plus de 18 000 personnes avaient été tuées et qu'environ 170 000 avaient fui vers les pays voisins pour échapper aux violences. Après une discussion au Conseil de sécurité le 22 août, la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, a annoncé la grave crise humanitaire en Syrie. Elle a déclaré que le pays manquait cruellement de services de santé, de systèmes d'assainissement, de logements sûrs, de nourriture et d'eau potable.
« Je suis profondément préoccupée par le fait que les factions syriennes ne respectent pas le droit international des droits de l'homme pour protéger les civils. La crise et la violence en Syrie sont de plus en plus dévastatrices. J'ai vu des civils syriens, notamment des femmes et des enfants, pris au piège de violents combats. J'appelle une fois de plus les factions syriennes à respecter les civils et à se conformer au droit international humanitaire », a souligné Mme Valérie.
Dans un communiqué de presse du 23 août, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que le gouvernement chinois fournirait une aide humanitaire d'urgence de 30 millions de yuans (4,76 millions de dollars américains) aux réfugiés syriens en Jordanie et au Liban. Cette aide sera divisée en deux tranches et sera bientôt transférée à la Jordanie et au Liban afin d'aider les gouvernements des deux pays à résoudre le problème des réfugiés syriens et à améliorer leurs conditions de vie.
Selon VOV-DT