La crise de la dette européenne pourrait s'aggraver

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L'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont décidé d'auditer les progrès de la Grèce dans la réduction de son déficit public et dans ses réformes économiques, alors que le risque de faillite plane sur le pays.

L'AFP a rapporté que l'UE et le FMI décideront d'accorder ou non à la Grèce un nouveau plan de sauvetage de 11 milliards de dollars après la conclusion de cet audit. La Grèce attend avec impatience, car sans cet argent, elle ne sera pas en mesure de rembourser sa dette publique actuelle à partir de la mi-octobre 2011.

La police bloque les manifestants à Athènes contre les nouvelles mesures d'austérité du gouvernement grec - Photo : Reuters

« Empêcher la Grèce de faire défaut est plus important que de promouvoir la croissance européenne »

« La situation actuelle peut se résumer en un mot : panique. »
L'économiste italien Mario Deaglio écrit dans le journal La Stampa sur la situation de la dette grecque

La réunion annuelle du FMI à Washington ce week-end s'est déroulée alors que les marchés continuaient de chuter après que de nouvelles prévisions économiques ont montré que l'économie mondiale continuerait de stagner. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a appelé les pays de la zone euro à mettre en œuvre immédiatement les accords de la réunion du 21 juillet, affirmant que « le temps presse ». Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a également averti qu'« il est plus important d'éviter un défaut de paiement de la Grèce que de stimuler la croissance européenne ».

« Le FMI a mis l'Europe en examen. L'assemblée annuelle du FMI, le 23 septembre, verra l'Europe mise sur le banc des accusés », a décrit le journal La Stampa.

Parallèlement, le FMI a annoncé qu'un plan de sauvetage de la zone euro plus vaste et plus ambitieux était en préparation, face à l'aggravation de la crise de la dette européenne. Ce plan prévoit une réduction de 50 % de l'énorme dette publique grecque et une augmentation du plan de sauvetage de la zone euro à 2 700 milliards de dollars, selon des rapports du FMI. Les gouvernements européens devraient présenter un plan dans les cinq ou six prochaines semaines. Mais les analystes estiment qu'un échec pourrait entraîner une crise financière encore plus grave.

Les investisseurs se disent peu impressionnés par la rapidité avec laquelle les décideurs politiques européens ont résolu la crise de la dette. Les analystes estiment qu'il est temps d'agir et que le plus important est de stabiliser les marchés boursiers volatils. Si les grandes banques ne sont pas stabilisées, la crise financière mondiale pourrait aggraver la situation économique mondiale par rapport à celle de 2008.

Les marchés boursiers de Francfort et de Paris ont progressé d'environ 3 % à la mi-journée avant de légèrement baisser. Le CAC 40 français a perdu 2 %, le FTSE 100 britannique et le Dax allemand ont reculé de 1 % en début de séance. Les actions américaines ont également progressé d'environ 0,6 % en début de séance. Plus tôt dans la journée, les actions asiatiques ont également chuté. Le Nikkei a chuté de 2,2 %, le Hang Seng de Hong Kong de 2,4 % et le Kospi de Corée du Sud de 2,6 %.

« La crise de la dette européenne est plus grave que la crise financière de 2008 »
Selon Bloomberg, la crise de la dette souveraine en Europe s'aggrave parce que l'Europe ne dispose plus des mécanismes que les États-Unis ont appliqués en 2008.

Lors de la crise financière de 2008, le Trésor américain a eu recours à des mesures « sans précédent » en injectant d'énormes quantités de liquidités sur le marché, en recapitalisant les banques et en rassurant les investisseurs alors que le marché s'inquiétait de la solvabilité des banques. Cependant, la situation actuelle en Europe est potentiellement empreinte d'une instabilité imprévisible si les banques européennes se retirent simultanément.

« La situation en Europe est plus grave que la crise financière de 2008, car les États-Unis disposaient d'un mécanisme pour gérer la crise », a déclaré le milliardaire George Soros. M. Soros a proposé la création d'un ministère des Finances commun à la zone euro afin de gérer la crise de la dette actuelle.

Les analystes financiers estiment que les décideurs politiques doivent proposer d'autres initiatives que la création du Fonds européen de stabilité financière, car la liquidité du fonds n'est pas suffisamment forte en cas de défaut de paiement de la Grèce, ce qui pousserait une série d'autres pays européens comme l'Italie, l'Espagne... dans une crise de la dette.

Dans le même temps, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a averti que les ressources financières actuelles du FMI, d'un montant de 384 milliards de dollars, ne suffisent pas à répondre aux besoins d'emprunt à court terme des pays criblés de dettes et des pays risquant de faire défaut.


(Selon Tuoi Tre)

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