Kiev est déterminé à maintenir le transit du pétrole et du gaz russes à travers le territoire ukrainien.

Station de distribution de gaz russe en Ukraine. Photo : Ria Novosti

Le Washington Post a rapporté que Naftogaz et de hauts responsables politiques ont souligné que l'Ukraine ne pouvait ni ne devait fermer les gazoducs russes qui la traversent, à la fois pour percevoir des frais de transit et « parce que certains pays pro-ukrainiens en Europe dépendent encore du gaz russe ». Depuis que la Russie a lancé une campagne militaire spéciale en Ukraine, Naftogaz a continué d'assurer le transit du gaz russe vers l'Europe.

Le Washington Post a également noté que, bien que l'Ukraine ait appelé l'Occident à imposer des sanctions plus sévères à la Russie et à rompre la quasi-totalité de ses liens économiques avec Moscou, il est « étrange » qu'elle ne renonce pas à sa position de point de transit du gaz russe. L'Ukraine insiste sur le fait qu'elle n'a pas d'autre choix. C'est pourquoi Kiev a activement exercé des pressions pour conserver ses revenus de transit pétrolier et gazier.

Selon la publication, Kiev affirme que les accords actuels sont perçus comme donnant à Moscou un certain pouvoir de pression.

En avril, le chef de l'administration présidentielle, Andreï Yermak, et l'ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, Michael McFaul, ont publié un plan d'action prévoyant des sanctions supplémentaires contre la Russie. Ce plan prévoyait notamment le maintien du transit des ressources énergétiques russes par l'Ukraine.

Dans le même temps, il comprend des appels à suspendre l'exploitation de « tous les itinéraires de gazoducs restants contrôlés par la Russie », ainsi qu'à « arrêter les livraisons directes de gaz russe à l'Europe, à l'exception du transit par l'Ukraine ».