Économie en 2018 : « Ne vous reposez pas sur vos lauriers »
L’année 2018 a enregistré la plus forte croissance du PIB de l’ensemble de l’économie au cours des 10 dernières années, cependant notre revenu par habitant reste bien inférieur à celui des autres pays de la région.
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| Ouvrier de production. |
L’année 2018 a enregistré la plus forte croissance du PIB de l’ensemble de l’économie au cours des 10 dernières années, cependant notre revenu par habitant reste bien inférieur à celui des autres pays de la région.
Pas vraiment une percée
D'après le rapport socio-économique 2018 de l'Office général des statistiques, l'économie vietnamienne a enregistré des signes encourageants. Le plus notable a été la croissance du PIB de 7,08 % en 2018, soit le taux de croissance le plus élevé de ces dix dernières années.
Dans la croissance générale de l'ensemble de l'économie, le secteur de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche a augmenté de 3,76 % ; le secteur de l'industrie et de la construction a augmenté de 8,85 % ; et le secteur des services a augmenté de 7,03 %.
L'année 2018 a également enregistré une inflation maîtrisée en dessous de 4 %, atteignant ainsi l'objectif fixé par l'Assemblée nationale.
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| « Comme l’ont dit les dirigeants du Parti et de l’État, “nous ne devons pas nous enivrer de nos succès, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers” », a déclaré le professeur agrégé Ngo Tri Long. |
« Comme l’ont déclaré les dirigeants du Parti et de l’État, “il ne faut pas s’enivrer de nos succès, il ne faut pas se reposer sur nos lauriers”. Notre économie de l’année dernière avait encore de nombreux objectifs à atteindre. Pourquoi, malgré un tel miracle, le Vietnam est-il toujours à la traîne ? Le revenu moyen reste faible, à 2 587 USD par personne, bien inférieur à celui des autres pays de la région. C’est une question que nous devons nous poser », a déclaré l’expert Ngo Tri Long.
En analysant directement nos échecs en 2018, l'expert Can Van Luc a également souligné trois limitations persistantes.
Premièrement, le processus de restructuration économique demeure lent, notamment en ce qui concerne la privatisation et la cession d'entreprises publiques. Par ailleurs, la structure budgétaire de l'État est lente et l'efficacité des investissements publics au Vietnam ne s'est pas améliorée. Le décaissement de ces investissements présente encore de nombreuses lacunes. Nous avons identifié des points de blocage, mais nous ne pouvons pas les résoudre immédiatement et il est fort probable que ce problème persiste en 2019.
Deuxièmement, en 2018, grâce à l'attention portée par le gouvernement, le climat des affaires s'est considérablement amélioré. Cependant, la mise en œuvre concrète des mesures reste insuffisante, ce qui explique que cette amélioration demeure insatisfaisante. Par conséquent, la dégradation des conditions d'affaires, bien que non significative, persiste.
Troisièmement, en 2018, le Vietnam s'est intégré avec succès à l'économie internationale grâce à la signature de nombreux accords internationaux, mais les entreprises n'ont pas encore profité des nombreuses opportunités d'intégration pour leur développement.
Défi 2019
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| L'économiste Can Van Luc. |
Par conséquent, la croissance économique mondiale ralentira l'année prochaine. Cette année, le PIB mondial a progressé de 2,9 %, mais il n'atteindra que 2,5 % l'année prochaine. Si les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine persistent, ce chiffre sera encore plus faible. Cela aura des répercussions sur notre économie, dans un contexte d'intégration profonde du Vietnam au monde et à la région.
Concernant l'objectif de maîtrise de l'inflation à 4 %, nous devons faire preuve d'une grande détermination pour l'atteindre, car de fortes pressions s'exercent en faveur d'une hausse l'année prochaine. Cet expert a analysé qu'en 2019, les prix mondiaux continueront d'augmenter légèrement, le dollar américain pourrait s'apprécier et le taux de change restera sous forte pression. Par ailleurs, au niveau national, une stratégie de relance est également envisagée dans plusieurs secteurs.
Pour maîtriser l'inflation, M. Luc a déclaré que nous devions faire les trois choses suivantes :
Premièrement, la politique monétaire du Vietnam doit suivre de près l'évolution de la situation financière, monétaire et géopolitique mondiale afin de pouvoir envisager des scénarios de réponse appropriés.
Deuxièmement, il est essentiel de bien coordonner les politiques monétaires et budgétaires.
Troisièmement, une gestion flexible des politiques, notamment en matière de politique de change.





