Une nouvelle technique augmente l'efficacité de l'insémination artificielle
En juin dernier, un petit garçon en bonne santé est né grâce à la fécondation in vitro (FIV) utilisant des techniques de dépistage génétique de nouvelle génération, sélectionnant les embryons ayant les meilleures chances de survie pour la FIV.
Cette nouvelle méthode (NGS) utilise des techniques de séquençage de l’ADN pour détecter les anomalies chromosomiques et les gènes défectueux avant l’implantation de l’embryon dans l’utérus.
Lors du traitement de l'infertilité, de nombreux embryons sont créés, mais très peu d'entre eux peuvent se développer en fœtus en raison d'anomalies génétiques, selon l'auteur de l'étude, Dagan Wells du Centre de recherche biomédicale NIHR de l'Université d'Oxford.
Dr Dagan Wells. (Source : oxfordtimes.co.uk)
Le NGS permet une détection accrue de ces anomalies et aide à identifier les embryons qui ont le plus de chances de se développer en fœtus destinés à être implantés dans l’utérus.
Stuart Lavery, chef du département FIV de l'hôpital Hammersmith de Londres, a déclaré que la nouvelle technique offre un meilleur diagnostic génétique avant l'implantation de l'embryon, mais qu'un essai randomisé est nécessaire pour confirmer son exactitude.
M. Wells avait déjà testé la méthode avec d'excellents résultats sur des embryons « anormaux » en laboratoire, puis l'avait utilisée pour aider deux couples ayant recours à la FIV. Deux femmes étaient âgées de 35 à 39 ans et l'une avait fait une fausse couche.
Cette méthode a permis d’identifier trois embryons sains (pré-embryons), puis un embryon a été implanté dans chaque femme et toutes ont eu des grossesses saines.
La première grossesse a donné naissance à un petit garçon en bonne santé en juin, en Pennsylvanie. La deuxième est également attendue.
Selon M. Wells, la nouvelle méthode est peu coûteuse, seulement 50 à 70 % de moins que la méthode actuelle de dépistage chromosomique. Actuellement, le dépistage embryonnaire en FIV est utilisé chez les femmes âgées présentant un risque élevé d'anomalies chromosomiques et chez celles qui font souvent des fausses couches.
Seulement environ 30 % des grossesses par FIV réussissent et la cause de cette affection est inconnue, mais on soupçonne qu'elle est due à un défaut génétique.
Selon la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE), 1 couple sur 6 dans le monde rencontre des difficultés de fertilité au moins une fois dans sa vie./.
Selon (TTXVN) - VT