Société

Reliques inestimables du champ de bataille des vétérans de Nghe An

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Le temps s'écoule tranquillement, les soldats du passé ont atteint un âge rare. Nombreux sont ceux qui conservent avec respect les souvenirs de la guerre, car ils sont associés à la vie du soldat, à ses années de difficultés, de sacrifice, de bravoure et d'invincibilité.

« Âme sœur » du soldat

À l'occasion des grandes fêtes nationales, les vétérans ayant combattu sur le champ de bataille de Quang Tri, de la commune de Chau Nhan (Hung Nguyen), se sont réunis pour se remémorer de vieux souvenirs. Chacun a apporté avec luireliques de guerre, rappelant la vie glorieuse, associée aux marches et aux batailles.

M. Le Cong Tam (né en 1953) a emporté avec lui un hamac parachute, un souvenir qui l'accompagne depuis plus de 50 ans. Il a déclaré : « Ce hamac et quelques-uns de mes effets personnels m'ont été offerts en 1971, avant mon départ pour le Sud. Depuis, il est associé aux combats acharnés sur le champ de bataille de Quang Tri, et ne l'a jamais quitté, même lorsque j'ai été blessé et que j'ai dû être transféré à l'arrière. »

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Des vétérans de la commune de Chau Nhan (Hung Nguyen) ayant combattu à Quang Tri se sont retrouvés et ont évoqué de vieux souvenirs. Photo : Dinh Tuyen.

Le hamac du soldat sert à se reposer en marche et après les combats. Pour M. Tam, le hamac est aussi un allié : lorsqu'il se replie dans le bunker pour se protéger des balles et de l'artillerie ennemies, il n'a pas de matelas pour s'allonger ; le hamac lui sert alors de matelas.

Durant l'« Été rouge » de 1972 à Quang Tri, M. Tam fut blessé par l'effondrement d'un bunker suite à un tir d'artillerie. Ses camarades utilisèrent ce hamac pour le transporter jusqu'à un bateau sur la rivière Thach Han. Les ouvriers de première ligne l'utilisèrent ensuite pour le ramener à la station de campagne afin de soigner ses blessures. Une semaine plus tard, lorsqu'il retourna à pied à son unité, le hamac fut étendu sur le bord de la route pendant les pauses…

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M. Le Cong Tam (à droite) et ses anciens camarades près d'un hamac pendant leur service militaire. Photo : Dinh Tuyen

Pendant que M. Le Cong Tam parlait de son hamac, M. Tran Van Duong (né en 1951) le caressait, le soulevant parfois pour l'examiner. Ce hamac l'avait accompagné pendant sept ans en tant que soldat, le suivant dans les tranchées, dans les tunnels profonds et lors de ses marches à travers les montagnes et les forêts.Truong Son.

Normalement, lors de la garde d'un poste de contrôle, l'ango sert à conserver la nourriture et les rations de chaque soldat. En marche, il sert à cuire le riz et les aliments, remplaçant la marmite. En effet, lors des marches à travers les vastes montagnes et forêts, les soldats trouvent, à leurs arrêts, des légumes et des tubercules, généralement des pousses de bambou sauvage, à cuisiner.

Le jour de son retour, M. Duong avait dans son sac à dos un fusil amphibie, un objet qui lui rappelait de nombreux souvenirs de sa vie militaire. Il continua à être utilisé au quotidien, accompagnant son propriétaire sur les champs de bataille et lors de longs voyages, et fut ensuite conservé comme souvenir.

M. Pham Ngoc Ky compte 10 ans de service militaire et a été commandant d'une compagnie de reconnaissance. Pour les soldats de reconnaissance, les jumelles sont un élément indispensable de leur service. Elles leur permettent d'observer à distance, d'appréhender le terrain, les objets et les défenses ennemies, de dresser des cartes et d'aider les commandants d'unité à élaborer des plans de combat.

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M. Pham Ngoc Ky (à droite) et ses anciens camarades examinent les jumelles de son service militaire. Photo : Dinh Tuyen

M. Ky se souvient encore très bien d'une fois où lui et trois de ses coéquipiers étaient partis en reconnaissance auprès d'une compagnie ennemie. Quatre personnes, réparties aux quatre coins du pays, observaient avec des jumelles. À leur retour, l'ennemi l'a découvert et a ouvert le feu sur lui. Sous les balles, M. Ky a serré ses jumelles dans ses bras et s'est précipité dans la forêt. « Chaque fois que je repense à mes années dans l'armée, à mes camarades et aux combats acharnés, je sors mes jumelles. Aujourd'hui, elles sont comme un ami proche », a confié M. Ky.

Les « collections » de souvenirs

La guerre est terminée depuis longtemps ; la plupart des soldats qui ont combattu les envahisseurs pour préserver l'indépendance et la paix ont les cheveux gris. Nombreux sont ceux qui ont donc consacré du temps, des efforts et de l'argent à la collecte d'objets afin que les générations futures puissent mieux comprendre la guerre. Certains possèdent des collections de souvenirs de champs de bataille, conservées et exposées chez eux, véritables « musées » familiaux.

Le vétéran Le Manh Hai, du quartier de Le Loi (Vinh-Ville), était un soldat de la division 320, ayant participé à trois guerres (la guerre contre l'Amérique, la guerre de la frontière Sud-Ouest et la guerre de la frontière Nord). De retour à la vie normale, bien que très occupé par ses affaires, il continue de collectionner des souvenirs de champs de bataille.

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Collection de reliques de guerre du vétéran Le Manh Hai. Photo : Cong Kien

La collection de M. Hai compte actuellement des centaines d’articles.artefact, principalement des armes et des effets personnels d'officiers et de soldats sur le champ de bataille du sud. Pour M. Hai, chaque souvenir est un trésor associé à chaque bataille à laquelle il a participé, à chaque champ de bataille où il s'est rendu.

Il s'agit des uniformes militaires, de l'équipement militaire et de l'équipement personnel des soldats (dont un modèle réduit de fusil, un sac à dos, un chapeau, une ceinture, un fusil, une gourde, un fourmilier, etc.). La gourde, détruite par les bombes d'un soldat tombé au combat, a été récupérée par M. Hai au sommet 1015, et la queue d'un obus de mortier de 120 mm a été récupérée au sommet 1049, dans le district de Sa Thay (Kon Tum).

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La queue d'un obus de mortier a été récupérée sur le champ de bataille par le vétéran Le Manh Hai. Photo : Cong Kien

M. Hai a partagé : « Chaque fois que je suis sous pression au travail ou que mes camarades me manquent, je repense aux souvenirs de ma jeunesse glorieuse et héroïque. Là, il y avait les difficultés, les dangers et la gloire de la victoire, il y avait une profonde camaraderie… »

Toujours à Vinh, M. Dao Tam Tinh, de la commune de Hung Loc, est connu pour posséder de nombreuses antiquités de grande valeur. Sa maison est devenue un véritable musée. Il y consacre un espace aux objets liés aux guerres, véritables fragments d'histoire.

La collection comprend une grande gourde destinée au stockage du liquide de refroidissement des camions, un vélo utilisé par un officier de liaison sur la route de Truong Son et un imperméable en nylon utilisé par les soldats. On y trouve également des objets fascinants, tels que des débris d'un avion américain abattu, des obus de bombe à fragmentation et des éclats de roquette.

Tout le pays attend avec impatience le 50e anniversaire de la libération du Sud et de la réunification nationale (30 avril 1975 - 30 avril 2025). En découvrant les vestiges du champ de bataille, les jeunes générations comprendront mieux la guerre menée contre les États-Unis pour sauver le pays. On y retrouve la violence des balles et des bombes, le courage et la joie de la victoire.

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