Clarifier l'évolution des animaux aquatiques vers la terre
Des biologistes américains ont annoncé le 17 avril avoir réussi à décoder l'ADN d'un ancien cœlacanthe grâce à son fossile vivant, fournissant ainsi des indices supplémentaires pour expliquer les changements d'habitat de certains animaux aquatiques qui se sont installés sur terre il y a des millions d'années.
Les résultats de cette étude spéciale ont été publiés dans la prestigieuse revue britannique Nature.
En analysant le génome du cœlacanthe, les scientifiques ont découvert 3 millions de lettres de code ADN, soit la même taille que le génome humain.
Cœlacanthe. (Source : biolib.cz)
La scientifique Jessica Alfoeldi du Massachusetts Institute of Technology et de l'Université Harvard, aux États-Unis, a déclaré que les gènes de cette espèce de poisson évoluent généralement beaucoup plus lentement que toutes les autres espèces de poissons et de vertébrés terrestres.
De nouvelles recherches sur le génome du cœlacanthe suggèrent que le poisson est plus étroitement lié aux tétrapodes que le poisson-poumon d'eau douce découvert précédemment en Australie et en Afrique.
Ces nouvelles découvertes confirment également que le cœlacanthe constitue une source unique pour l'étude de l'évolution des animaux aquatiques ayant migré vers la terre ferme. Ses gènes pourraient contribuer à expliquer ces changements, notamment le développement de l'odorat des poissons terrestres pour détecter l'air et la nourriture, et l'adaptation de leur système immunitaire aux bactéries et aux virus présents dans leur nouvel environnement.
On pensait autrefois que le cœlacanthe avait disparu il y a environ 65 millions d'années, à peu près à la même époque que les dinosaures. Cependant, cette théorie a été réfutée par la découverte d'un cœlacanthe en Afrique du Sud en 1938. Depuis, 308 autres cœlacanthes ont été découverts.
Selon les scientifiques, ce décodage des gènes du cœlacanthe a permis des découvertes inattendues pour la communauté scientifique au cours du dernier millénaire, contribuant à éclairer davantage la recherche sur les animaux aquatiques terrestres.
Selon (TTXVN) - VT
