Pour la première fois dans l’histoire, les dirigeants de l’APEC n’ont pas publié de déclaration commune.
Les dirigeants des 21 économies membres de l'APEC n'ont pas réussi à publier une déclaration commune en raison de profondes divisions entre les États-Unis et la Chine sur les questions de commerce et d'investissement.
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Les dirigeants de l'APEC posent pour une photo de groupe. Photo : Thong Nhat/VNA |
Les dirigeants des 21 économies membres du forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) n'ont pas réussi à publier une déclaration commune lors du 26e sommet en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 18 novembre, dans un contexte de profondes divisions entre les deux principales puissances économiques mondiales, les États-Unis et la Chine, sur les questions de commerce et d'investissement.
C’est la première fois dans l’histoire que le sommet de l’APEC ne parvient pas à publier une déclaration commune officielle.
S'adressant aux journalistes après la fin de la conférence, le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Peter O'Neill, a déclaré qu'il publierait une déclaration du président au nom des économies le 18 novembre. Selon lui, lors de la conférence, les dirigeants économiques ont eu des désaccords sur la réforme de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Auparavant, le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Rimbink Pato, avait également déclaré que des divergences de vues sur les visions régionales empêchaient les dirigeants de l'APEC de publier une déclaration commune. De son côté, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré que des divergences de vues, notamment sur les facteurs liés au commerce, empêchaient les économies de publier une déclaration commune.
Les conflits commerciaux et la compétition d’influence dans la région Pacifique entre les États-Unis et la Chine ont jeté une ombre sur le sommet de l’APEC, qui s’est tenu pour la première fois en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Dans un discours prononcé le 17 novembre lors de la journée d'ouverture de la conférence, le président chinois Xi Jinping a lancé un avertissement implicite à l'encontre de la politique « America First » du président Donald Trump, affirmant que les pays qui poursuivent le protectionnisme sont « voués à l'échec ».
En réponse à l'escalade des tensions commerciales entre les deux pays, le président chinois a déclaré : « L'histoire a montré que la confrontation, qu'elle prenne la forme d'une guerre froide, d'une guerre chaude ou d'une guerre commerciale, ne fait pas de gagnants. Les tentatives visant à ériger des barrières et à rompre les liens économiques sont contraires aux lois économiques et à la tendance historique. »
Cependant, le vice-président américain Mike Pence, qui s'est exprimé lors du forum juste après le président chinois Xi Jinping, a répondu que « les États-Unis ne mettront pas fin aux tarifs douaniers tant que la Chine ne changera pas ses habitudes ».
M. Pence a également annoncé que l'administration américaine était prête à « plus que doubler » les droits de douane sur les produits chinois. Il a également critiqué l'initiative chinoise « la Ceinture et la Route ».
Cependant, le président chinois Xi Jinping et le vice-président Mike Pence ont eu des entretiens dans la soirée du 17 novembre. S'adressant à la presse, M. Pence a affirmé qu'il avait rencontré à deux reprises le président Xi Jinping dans le cadre du sommet de l'APEC et que les deux parties avaient eu des dialogues francs.
Les relations entre les États-Unis et la Chine se sont détériorées ces derniers mois, les deux parties s'imposant mutuellement des milliards de dollars de droits de douane. Les experts préviennent qu'une guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l'économie mondiale.
L'APEC comprend 21 économies membres : l'Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, la Chine, Hong Kong (Chine), l'Indonésie, le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, les Philippines, la Russie, Singapour, Taïwan (Chine), la Thaïlande, les États-Unis et le Vietnam.
Les dirigeants de l'APEC se réunissent en Papouasie-Nouvelle-Guinée les 17 et 18 novembre, alors que les États-Unis, le Japon et d'autres économies critiquent la Chine pour ses politiques de distorsion du marché, telles que les violations des droits de propriété intellectuelle et les subventions industrielles.
Dans le même temps, la politique « America First » de l’administration Trump a suscité une inquiétude mondiale, notamment en raison de son orientation vers la recherche d’accords bilatéraux et de son opposition aux accords et organisations commerciales multilatéraux.