Vague de violence en Irak, plus de 300 victimes
Une série d'attentats à la voiture piégée, d'attentats suicides et d'affrontements survenus le 10 juin dans les zones musulmanes sunnites d'Irak a tué au moins 70 personnes et en a blessé plus de 230.
À Mossoul seulement, à 400 km de la capitale Bagdad et où vit une majorité sunnite, au moins 29 personnes ont été tuées et plus de 80 blessées dans cinq attentats à la voiture piégée et des affrontements sanglants entre les forces de sécurité et les militants.
La scène de l'explosion de la bombe à Bagdad. (Source : AFP/VNA)
Les violences se sont également poursuivies dans plusieurs autres villes irakiennes, avec quatre personnes tuées et 26 blessées dans un attentat à la voiture piégée à Tuz Khurmatu, tandis qu'un attentat à la bombe visant les forces de sécurité à Kirkouk a tué trois soldats et en a blessé 12.
À Taji, à 20 km de Bagdad, une bombe a explosé sur un marché aux poissons, tuant sept personnes et en blessant 16.
Plus tôt, trois attentats à la bombe ont eu lieu dans un marché de gros de fruits et légumes de la ville de Jedidat, à la périphérie de Baquba, la capitale de la province de Diyala, à 65 km au nord-est de Bagdad, tuant 13 personnes et en blessant 39 autres.
Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité des attaques, mais les responsables irakiens ont accusé des militants musulmans sunnites liés au réseau terroriste Al-Qaïda d'être responsables des attaques meurtrières qui ont fait plus de 2 000 morts depuis avril.
La violence a éclaté en Irak depuis que des tensions politiques sont apparues entre la communauté chiite au pouvoir et les sunnites qui se disent discriminés et isolés depuis la chute du président Saddam Hussein en 2003.
La récente flambée de violence a suscité des inquiétudes quant à la possibilité d’un conflit sectaire à grande échelle qui aurait dévasté l’Irak comme en 2006 et 2007.
Pendant ce temps, la guerre prolongée en Syrie, entre l'armée gouvernementale chiite soutenue par l'Iran et les rebelles soutenus par les sunnites dans les pays arabes du Golfe, met également la pression sur la sécurité de l'Irak dans l'équilibre des relations entre les trois communautés chiites, sunnites et kurdes, qui ont de nombreux désaccords profonds dans ce pays.
Selon (TTXVN) - DT
