Village en échelle de bambou

August 10, 2014 10:28

(Baonghean) - Autrefois, tous les ménages du hameau 6, commune de Nghi Lien (Vinh-Ville), fabriquaient des échelles en bambou. Mais aujourd'hui, la plupart des fabricants d'échelles ont changé de métier, ne laissant qu'une douzaine de ménages dans le village…

Ông Lam (xóm 6, Nghi Liên) đưa thang đi bán.
M. Lam (village 6, Nghi Lien) apporte des échelles à vendre.

Par hasard, j'ai rencontré un homme à la silhouette mince et aux membres sombres, qui peinait à pousser un vélo délabré, avec près de dix échelles en travers, sous un soleil de plomb. Au guidon étaient accrochées une bouteille d'eau et une vieille serviette pour essuyer la sueur. Curieux, cherchant à le connaître, je fus conduit au hameau 6 de la commune de Nghi Lien, le berceau des échelles en bambou…

L'homme que j'ai rencontré sur la route ce jour-là était M. Vo Dinh Lam, 55 ans, du hameau 6 de Nghi Lien. Je suis arrivé alors qu'il était absorbé par la sculpture et le rognage du bambou pour fabriquer une échelle. Me reconnaissant, il a souri et m'a dit : « Les mains et les pieds d'un fabricant d'échelles sont toujours noirs. Le bambou est courbé, il faut donc le brûler au feu pour le redresser. Bien que courbé, le bambou est très bon. Il faut travailler dur pour le brûler et le plier, cela demande beaucoup d'efforts et de difficultés, mais en retour, l'échelle est solide… » M. Lam a ajouté : « Il est la troisième génération de fabricants d'échelles. À 10 ans, M. Lam a suivi son grand-père dans la sélection du bambou pour fabriquer une échelle. À cette époque, il y avait beaucoup de bambou à Nghi Lien. Les fabricants d'échelles ont un œil aiguisé pour le bambou. Rien qu'en regardant les racines, ils savent quel arbre est bon et peut être utilisé pour fabriquer une échelle. » Souvent, les bambous étaient droits, grands et dodus, mais mon grand-père ne choisissait que des bambous courbés. Il se demandait : « Pourquoi ne choisis-tu pas des bambous droits ? » Grand-père sourit : « Le bambou est courbé, mais quand il sera vieux, on le brûlera et il se redressera. » Hiver comme été, des fabricants d'échelles se rassemblent des deux côtés de la route du village, certains plient le bambou, d'autres fabriquent des pieds, d'autres encore ciselent… Les hommes coupent le bambou, brûlent, courbent, les femmes ciselent le bambou, fabriquent des marches, s'activant dans un coin de campagne. Aujourd'hui, même si la fabrication d'échelles n'est plus aussi florissante qu'avant, ceux qui s'y intéressent encore y trouvent aussi leur bonheur.

Chaque jour, M. Lam et sa femme sortent acheter du bambou, principalement du bambou de jardin. « Aujourd'hui, on trouve non seulement des échelles en bambou, mais aussi des échelles en inox, qui se vendent beaucoup. Il faut donc choisir du bambou de qualité et fabriquer de belles échelles. Les acheteurs d'échelles en bambou sont principalement des ouvriers du bâtiment. Leur revenu moyen quotidien est d'environ 150 000 VND. À la campagne, ce niveau de revenu est également élevé, outre l'agriculture et les petits boulots. Ceux qui vendent leurs échelles obtiennent des prix plus élevés que chez eux. Les gens viennent commander des échelles, certains les achètent au détail… », confie M. Lam.

Actuellement, dans le hameau 6, une dizaine de familles pratiquent encore la fabrication d'échelles. Comme la famille de M. Hue, ce dernier, grâce à cette activité, subvient aux besoins de ses enfants. Au village, il y a M. Phuong, âgé de 74 ans, qui s'est consacré à la fabrication d'échelles jusqu'à présent, non seulement pour se nourrir et se vêtir comme avant, mais aussi pour son amour du métier auquel son père était attaché. En une journée, entre travail et repos, il peut fabriquer deux échelles. La fabrication d'échelles est un plaisir : mari et femme, grand-père et petits-enfants se réunissent pour en fabriquer pendant leur temps libre, et lorsqu'ils sont fatigués, ils se reposent, sans contrainte de temps. M. Phuong est âgé ; s'il ne peut pas vendre ses échelles, il les vend à des marchands. Quand j'étais encore en bonne santé, comme eux, je poussais des échelles pour les vendre partout. J'ai parcouru de nombreuses zones rurales ; les gens me connaissent et, lorsque je rencontre quelqu'un pour manger, je les invite à manger. M. Phuong et sa femme se sont mariés grâce à leur métier de fabricant d'échelles. Au village, de nombreux emplois sont mieux rémunérés, mais certains restent attachés à ce métier…

Vers 4 heures du matin, M. Lam et les ouvriers du hameau 6, commune de Nghi Lien, ont attaché des dizaines d'échelles à des vélos et les ont poussées pour les vendre. Sur leurs vélos, les vendeurs d'échelles avaient toujours une bouteille d'eau et une boule de riz au sésame. L'avantage de la fabrication d'échelles, c'est que si elles ne sont pas toutes vendues aujourd'hui, elles peuvent en vendre davantage demain, sans craindre d'être invendues…

Jeu Huong

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