Les dirigeants européens appellent l'Ukraine à adopter une approche rationnelle dans les tensions avec la Russie
De nombreux dirigeants européens n'ont pas réagi aux déclarations du président ukrainien Porochenko et à ses appels à une position plus ferme envers la Russie.
Dans un discours prononcé au Forum économique germano-ukrainien à Berlin le 29 novembre avant de partir pour l'Argentine pour assister au sommet du G20, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé l'Ukraine à "savoir considérer" et avoir une approche raisonnable de la crise actuelle avec la Russie en mer d'Azov.
Mme Merkel a également déclaré que, dans le contexte de la confrontation tendue actuelle entre la Russie et l'Ukraine, une solution militaire est totalement exclue car elle est complètement inutile.
La déclaration a été faite par Mme Merkel en présence du Premier ministre ukrainien Volodymyr Groysman et semble être la réponse de Mme Merkel à l'appel précédent du président ukrainien Petro Porochenko selon lequel les pays de l'OTAN doivent envoyer des navires de guerre dans la mer d'Azov pour dissuader la Russie et assurer la sécurité maritime internationale.
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| Le président ukrainien Petro Porochenko (Photo : TASS) |
Mme Merkel a toutefois déclaré qu'elle rencontrerait le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet du G20 et a appelé le gouvernement russe à libérer immédiatement les soldats ukrainiens actuellement détenus.
Face à la pression exercée sur l'Europe pour sanctionner la Russie, Mme Merkel a déclaré que « l'Europe ne sanctionne pas juste pour le plaisir de sanctionner, mais doit se conformer aux principes du bloc ainsi qu'au droit international ».
Ces réactions de Mme Merkel sont également courantes et marquantes dans les pays européens face aux tensions entre la Russie et l'Ukraine. Le 28 novembre, la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité, Mme Federica Mogherini, avait également publié une déclaration demandant à la Russie de garantir la libre circulation dans le détroit de Kertch, sans toutefois évoquer la possibilité d'imposer de nouvelles sanctions à la Russie.
