Le dirigeant nord-coréen supervise directement le lancement d'un missile visant à détruire une cible en mer

L'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) a annoncé aujourd'hui que le pays avait mené le 4 mai un « exercice de frappe » sur une cible dans la mer du Japon (la Corée du Sud l'appelle la mer de l'Est), sous la supervision directe du dirigeant Kim Jong-un.

L'objectif de cet exercice était de permettre aux unités militaires de tester la « capacité opérationnelle et la précision » des lance-roquettes multiples longue portée de gros calibre et des armes guidées tactiques. Les informations de KCNA ont confirmé que l'arme utilisée lors du dernier essai nord-coréen n'était pas un missile balistique longue portée, considéré comme une menace pour les États-Unis.

Le dirigeant Kim Jong-un a également inspecté les capacités de combat des armes et des équipements et a exhorté les soldats à garder à l'esprit que seule la force garantit une paix et une sécurité véritables. Il a souligné la nécessité d'accroître les capacités de combat pour défendre la souveraineté et l'autonomie économique de la Corée du Nord contre les menaces et l'invasion.

Cette information a été publiée un jour après que l'armée sud-coréenne a annoncé ce matin avoir détecté des tirs d'essai de missiles à courte portée effectués par la Corée du Nord depuis un site d'essai situé dans la ville orientale de Wonsan, en direction de la mer du Japon. Ces missiles avaient une portée de 70 à 200 km.

Les observateurs ont déclaré que cet essai montrait que la Corée du Nord était de plus en plus impatiente envers les États-Unis dans les négociations de dénucléarisation, après que le sommet entre Kim Jong-un et le président américain Trump fin février n'ait abouti à aucun accord.

La Corée du Nord a cessé ses essais de missiles balistiques et d'armes nucléaires depuis 2017, ce que le président Trump a présenté à plusieurs reprises comme une avancée majeure dans son changement d'approche envers Kim Jong-un. Le 4 mai, Trump s'est dit confiant que Kim Jong-un ne manquerait pas à ses promesses, affirmant que les États-Unis et la Corée du Nord parviendraient à un accord car Kim Jong-un reconnaissait le potentiel économique de la Corée du Nord.

Les négociations entre les deux parties sont au point mort depuis le sommet de Hanoï. Alors que la Corée du Nord exige la levée des sanctions américaines en échange du démantèlement de son complexe nucléaire de Yongbyon, Washington souhaite que Pyongyang mette fin à son programme d'armement de manière complète, vérifiable et irréversible.