Les travailleuses bénéficieront d’un congé de maternité de 6 mois.
Le matin du 15 décembre, la Commission permanente de l'Assemblée nationale a examiné et commenté deux projets de loi qui sont considérés comme ayant un impact profond sur de nombreuses catégories de personnes : les projets d'amendements et de compléments au Code du travail et le projet de loi sur les prix.
Pas de plafond pour les heures supplémentaires
En réponse aux avis de nombreux députés, la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale a formulé d'importantes propositions d'amendements et de compléments au projet de Code du travail. Concernant les heures supplémentaires, il est proposé de les conserver telles que prévues dans le Code du travail actuel, sans assouplir le plafond comme le prévoit le projet soumis à l'Assemblée nationale. Ainsi, les entreprises pourront organiser des heures supplémentaires d'une durée maximale de 4 heures par jour, soit 200 heures par an, sauf dans certains cas particuliers où elles ne peuvent excéder 300 heures par an.
Concernant le congé de maternité des travailleuses, la Commission permanente des affaires sociales a convenu d'assouplir le régime en fixant une durée minimale de quatre mois et une durée maximale de six mois. Ainsi, les travailleuses ont le droit de choisir la durée maximale de leur congé, comprise entre quatre et six mois, tout en continuant de bénéficier de l'intégralité des six mois d'indemnités de maternité.
Les travailleuses bénéficieront d'un congé maternité de six mois. Illustration : Cao Thang
Notamment, pour s'adapter à la situation actuelle, les heures supplémentaires de nuit pour les jours de semaine, les jours de repos hebdomadaires, les jours fériés et les jours de congés payés sont toutes ajustées pour augmenter de 20 % par rapport au taux actuel ; équivalent respectivement à 200 %, 250 % et 350 % du salaire normal du travail.
Le salaire horaire minimum sera spécifiquement réglementé pour répondre aux exigences flexibles du marché du travail, sur la base du salaire minimum mensuel incluant tous les frais que les employeurs doivent payer aux salariés travaillant au mois (y compris les assurances sociales, l'assurance maladie, la protection du travail, les congés payés, les indemnités de vacances, etc.). Ce principe sera détaillé dans une loi distincte sur le salaire minimum.
En ce qui concerne l'âge de la retraite, la Commission permanente des affaires sociales estime qu'il doit être maintenu tel quel (60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes) ; il est toutefois nécessaire de compléter la réglementation et les critères initiaux pour les groupes de travailleurs effectuant des travaux lourds et dangereux ; travaillant dans les zones montagneuses, frontalières et insulaires ; ou les travailleurs ayant une haute expertise technique ; et les travailleurs effectuant des travaux de gestion.
La Commission permanente de l’Assemblée nationale approuve pleinement le rapport de l’agence chargée d’examiner le projet de Code.
Je m'interroge toujours sur la stabilité des prix
Présidant la réunion de la Commission permanente de l'Assemblée nationale sur la loi sur les prix, la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Nguyen Thi Kim Ngan, a déclaré que parmi les sept groupes de questions importants ayant fait l'objet d'un débat, l'organe de rédaction et l'organe de révision (la Commission des finances et du budget de l'Assemblée nationale) étaient parvenus à un accord sur cinq groupes de questions. Les deux groupes de questions faisant l'objet d'avis divergents et nécessitant une consultation de la Commission permanente de l'Assemblée nationale concernent la stabilisation des prix et la liste des biens et services tarifés par l'État.
S'exprimant sur ce sujet, le président de la Commission économique, Nguyen Van Giau, a souligné la nécessité de revoir et de comparer les dispositions du projet de loi avec les engagements internationaux afin de garantir le caractère marchand de l'économie. La liste des biens et services soumis à la stabilisation des prix ou à des prix fixés par l'État doit également être soigneusement étudiée afin de ne pas nuire à la compétitivité des entreprises.
En réponse aux préoccupations du président du Comité économique, le ministre des Finances Vuong Dinh Hue a déclaré que le projet de loi sur les prix a reçu une attention particulière de la part des représentants de la communauté des affaires étrangères au Vietnam, tels que la Chambre de commerce américaine, la Chambre de commerce européenne, etc. Cependant, en travaillant avec le ministère des Finances, ils n'ont pas réagi à la stabilisation des prix ou à la fixation des prix, mais ont seulement souligné la transparence de la loi.
« Une économie de marché ne signifie pas l'exclusion de la gestion étatique. En revanche, si une entreprise est privée de ses droits légitimes en raison de la gestion étatique, elle sera indemnisée, par exemple par le biais du fonds de stabilisation des prix », a affirmé M. Vuong Dinh Hue, précisant qu'il inscrirait ce principe d'indemnisation dans la loi afin de rassurer le monde des affaires.
Le ministre Vuong Dinh Hue a également analysé la provenance des fonds destinés au fonds de stabilisation des prix. Il a déclaré : « Nous pensons que le budget ne devrait pas servir à stabiliser les prix, sauf en cas d'urgence, comme une catastrophe naturelle ou une épidémie. Un premier bilan des récentes mesures de stabilisation des prix montre qu'elles ne résolvent que des problèmes superficiels, et que ce sont les distributeurs, et non les consommateurs, qui en bénéficient le plus. » Selon le ministre, les entreprises pétrolières ont récemment contribué volontairement au fonds de stabilisation des prix.
Concernant certains biens et services spécifiques figurant sur la liste des biens publics, la présidente de la Commission des affaires sociales, Truong Thi Mai, a proposé de supprimer les cigarettes et d'ajouter les services éducatifs (en plus des examens et traitements médicaux déjà inclus). Mme Mai a ensuite précisé : « L'État ne devrait facturer que les examens et traitements médicaux publics et les frais de scolarité dans les écoles publiques. »
Le président de la commission des affaires sociales a demandé que la notion de « cas nécessaires » soit précisée afin d'éviter tout abus arbitraire. C'est également l'avis du vice-président de l'Assemblée nationale, Uong Chu Luu, lorsqu'il a soulevé la question : « Nous ne devrions pas créer une disposition ouverte imposant à l'État de décider des types de biens et services dont le prix doit être fixé à chaque période, mais devrions stipuler immédiatement ces types de biens et services dans la loi. »
Selon SGGP