Le Pentagone prêt à frapper l'EI en Syrie
Les responsables du Pentagone ont annoncé que les plans et les listes de cibles sont prêts pour des frappes aériennes contre les forces autoproclamées de « l'État islamique » (EI) en Syrie, et n'attendent que les ordres du président Barack Obama.
Un correspondant de VNA à Washington a cité des responsables militaires américains s'exprimant devant la presse le 19 septembre. Ces derniers ont déclaré qu'au cours des dernières semaines, les services de renseignement et l'armée américains ont activement discuté de plans et établi une liste de cibles en vue du lancement d'une campagne de frappes aériennes contre les militants de l'EI en Syrie. Les évaluations du niveau de risque des frappes aériennes, ainsi qu'une liste des cibles de l'EI en Syrie, seront soumises à la Maison-Blanche dès que possible pour approbation par le président Obama et ouverture de la voie au Pentagone pour mener des frappes aériennes au moment opportun.
Lors d'une audition le 18 septembre devant la commission des forces armées de la Chambre des représentants, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a déclaré que lui et le chef d'état-major interarmées, le général Martin Dempsey, avaient cosigné un plan d'attaque contre l'EI en Syrie, qui devait être transmis à la Maison Blanche. Cette semaine, le commandant du Commandement central (CENTCOM), le général Lloyd Austin, a également présenté directement au président Obama le plan visant à frapper les cibles de l'EI en Syrie, notamment les postes de commandement, les centres logistiques et les infrastructures.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a déclaré que le président Obama étudiait encore le plan et n'avait pas encore signé de décision autorisant des frappes aériennes renforcées sur le territoire syrien. Actuellement, des avions espions américains continuent d'effectuer des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie afin d'identifier de nouvelles cibles, notamment le siège du commandement de l'EI.
Le 18 septembre, lors d'une intervention télévisée, l'ancien président américain Bill Clinton a admis que l'armée américaine ne pourrait pas remporter une guerre terrestre contre les militants de l'EI en Irak et en Syrie. Selon lui, un nouveau gouvernement irakien, établi avec la pleine coopération des chefs tribaux sunnites, serait la force décisive dans la guerre terrestre contre l'EI. M. Clinton a exprimé son soutien et déclaré que la stratégie anti-EI que le président Obama venait d'annoncer « avait des chances de réussir ».
Ces informations ont été publiées suite à l'annonce par le Commandement central américain que, le 18 septembre, des bombardiers américains avaient attaqué pour la première fois un camp d'entraînement de l'EI au sud-est de Mossoul et un dépôt de munitions de ce groupe au sud-est de Bagdad, détruisant deux bâtiments occupés par ce groupe, un véhicule armé et une unité d'infanterie de 40 hommes armés. Selon les statistiques, depuis le lancement de la campagne aérienne le 8 août, l'aviation américaine a mené un total de 176 frappes aériennes contre des cibles de l'EI en Irak.
Selon QĐND
