Pentagone : les talibans ne respectent pas les engagements signés avec les États-Unis
(Baonghean.vn) - Le 5 mai (heure locale), le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a annoncé que les forces talibanes n'avaient pas respecté leurs engagements dans le cadre de l'accord signé cette année, alors que des signes montrent que cet accord fragile est mis à rude épreuve par l'impasse politique et la violence croissante des talibans.
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Le secrétaire américain à la Défense lors d'une conférence de presse en avril. Photo : Reuters |
Après de longues discussions en coulisses, les talibans et Washington ont signé un accord en février pour réduire la violence et avancer vers des pourparlers avec le gouvernement afghan, mais les attaques du groupe ont augmenté depuis lors.
Interrogé devant les journalistes pour savoir si les talibans respectaient leurs engagements, Esper a déclaré : « Je ne pense pas qu’ils le fassent. »
Il a ajouté qu'il estimait que le gouvernement afghan ne respectait pas non plus ses engagements. Esper a affirmé que le gouvernement afghan et les talibans « doivent tous deux s'asseoir à la table des négociations et progresser sur les conditions qui ont été définies ». Or, en réalité, le gouvernement afghan n'est pas partie à l'accord américano-taliban.
Les progrès vers les pourparlers entre les talibans et le gouvernement afghan ont été retardés, en partie à cause des querelles politiques entre le président Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah, qui prétendent tous deux être le dirigeant légitime de l'Afghanistan après les élections de septembre dernier.
L'impasse politique survient alors que les talibans ont intensifié leurs violences. Le groupe a lancé plus de 4 500 attaques en Afghanistan au cours des 45 jours qui ont suivi la signature d'un accord avec les États-Unis, censé ouvrir la voie au retrait des troupes américaines.
Les États-Unis continuent de réduire leur présence militaire en Afghanistan, qui devrait atteindre 8 600 soldats cet été.
De hauts responsables occidentaux, afghans et indépendants qui surveillent la situation sur le terrain affirment que l'augmentation des attaques montre que le groupe est prêt à rompre son engagement de réduire la violence dans le cadre d'un accord signé fin février.