Des votes de confiance réguliers alerteront ceux qui ont commis des violations et des manquements.

Dinh Hieu March 31, 2023 08:47

Si le vote de confiance est effectué régulièrement, il permettra d'alerter les responsables et les membres du parti sur les violations et les manquements. Un rappel et un avertissement pourraient éviter de graves conséquences.

Le Politburo a publié le règlement n° 96 sur le vote de confiance pour les postes de direction et de gestion dans le système politique, remplaçant le règlement n° 262. Pour clarifier les nouveaux points du règlement 96, le journaliste a interviewé le professeur associé, Dr. Le Van Cuong - Directeur adjoint de l'Institut de construction du Parti, Académie nationale de politique Ho Chi Minh.

Professeur associé, Dr Le Van Cuong – Directeur adjoint de l'Institut de construction du Parti, Académie nationale de sciences politiques de Hô Chi Minh. Photo : Business and Law

PV:Comment évaluez-vous les nouveaux points du règlement 96 par rapport au règlement 262, notamment la disposition selon laquelle le vote de confiance sera effectué périodiquement ?

M. Le Van Cuong:Le règlement 96 est l'héritage, le complément et le développement du règlement 262. Ce qui est bon dans le règlement continuera d'être hérité pour le rendre meilleur; ce qui manque ou est faible sera complété par de nouveaux règlements.

Concernant le délai pour un vote de confiance, le règlement 262 prévoyait auparavant qu'il devait avoir lieu en milieu de trimestre, généralement la troisième année. Le règlement 96 précisait qu'il s'agissait d'une activité régulière et qu'elle devait être effectuée périodiquement, c'est-à-dire tous les six mois ou un an, voire une fois par an, et non pas nécessairement deux fois au printemps et à l'automne, mais seulement une fois en milieu de trimestre. Certaines violations sont durables, mais d'autres sont temporaires. Attendre le milieu de trimestre pour procéder à un vote ne serait ni exact ni correct.

C'est pourquoi l'un des points nouveaux notables est de considérer le vote comme une pratique régulière, comme l'a dit un jour l'Oncle Ho, nous devons faire de la critique et de l'autocritique comme nous nous lavons le visage tous les jours.

Si cela est fait régulièrement, cela permettra d'alerter les responsables et les membres du parti des violations et manquements qui viennent d'être commis. Un rappel et un avertissement pourraient éviter des conséquences graves ou des violations graves.

En d’autres termes, si nous prévenons, avertissons et prenons des précautions dès le début, cela n’entraînera pas de pertes d’emplois, de personnel et de cadres, ni n’affectera le prestige et la réputation du Parti.

PVL'article 96 stipule clairement que, lorsque plus de 50 % mais moins des deux tiers des votes de confiance sont faibles, l'autorité compétente en charge de la gestion des cadres exclura le cadre de la planification des postes supérieurs ; envisagera de supprimer le poste actuel, de lui confier d'autres tâches, de démissionner ou de procéder à un vote de confiance conformément à la réglementation. Lorsque les deux tiers ou plus des votes de confiance sont faibles, l'autorité compétente en charge de la gestion des cadres supprimera le poste actuel et lui confiera d'autres tâches (de niveau inférieur) sans attendre la fin du mandat ou de la période de nomination. Quel impact direct cela aura-t-il sur l'amélioration de la qualité du travail des cadres et des membres actuels du parti ?

M. Le Van Cuong:Le nouveau règlement est cohérent et lié au règlement 41 sur la démission et le licenciement des fonctionnaires et à l'avis de conclusion n° 20 sur l'aménagement du poste des fonctionnaires après avoir été sanctionnés.

Par le biais du vote, si la confiance d'une personne est faible, l'autorité compétente envisagera immédiatement la démission ou la révocation sans attendre la mi-mandat ou la fin du mandat.

Une telle réglementation a un impact considérable, car si l'on examine l'ancienne réglementation, il existe une faille : si le nombre de votes de confiance est inférieur à 50 %, la démission et la révocation sont envisagées. Or, pendant toute la période de vote à l'Assemblée nationale, même le Parti n'a vu personne atteindre ce niveau. Cela signifie que le vote n'est qu'un moyen de référence.

Le règlement 96 a comblé cette lacune : le résultat du vote de confiance constitue la base des mesures de traitement ultérieures. Ce n'est qu'à ce moment-là que le règlement entrera en vigueur, aura un effet dissuasif et avertira ceux qui manifestent des signes de dégradation ou de violation du règlement.

PV:Le Règlement 96 précise également que les critères de vote de confiance sont les résultats du leadership et de la direction dans la mise en œuvre des politiques du Parti en matière de lutte contre la corruption et la négativité, les agissements interdits aux membres du Parti, ainsi que le devoir de donner l'exemple, le comportement exemplaire de soi-même, de son conjoint et de ses enfants dans le respect des politiques et des lois de l'État. Comment évaluez-vous les particularités du Règlement 96 ?

Monsieur Le Van Cuong :La nouveauté par rapport au règlement précédent réside dans le fait que les critères de vote sont exprimés en fonction des résultats du leadership et de la direction dans la lutte contre la corruption et la négativité, ainsi que du maintien du contact avec le Comité du Parti et la population locale. Je suis tout à fait d'accord avec l'ajout de ce nouveau point, car la surveillance de la population est très approfondie et précise. De nombreux cas ont fait l'objet de rumeurs pendant longtemps, jusqu'à ce que l'incident soit révélé, ce qui confirme l'opinion publique.

De plus, si une personne chargée de diriger et de gérer laisse s'installer la corruption et la négativité chez ses subordonnés, la responsabilité du leader et de la direction est alors compromise. Par conséquent, ce facteur doit être inclus dans les critères d'évaluation.

Donner l'exemple et être un bon exemple est essentiel. L'article 37 du règlement sur les interdictions des membres du parti stipule clairement que si les enfants enfreignent ce règlement, la famille en est responsable, et les parents sont solidairement responsables. Dans l'ouvrage du Secrétaire général sur la prévention de la corruption et de la négativité, publié récemment, on trouve un article écrit il y a 50 ans par le Secrétaire général, affirmant qu'un dirigeant doit être responsable, et que s'il ne l'est pas, il n'est pas un dirigeant.

Il est également important de noter qu'il est très difficile d'obtenir un vote de confiance de la part de ses « amis ». De plus, la transparence de l'information est essentielle. Par exemple, Trinh Xuan Thanh a causé des pertes de plusieurs milliers de milliards à l'État. Si cette information avait été rendue publique à la population et aux cadres, cette personne n'aurait certainement pas été incluse dans la liste des cadres prévus et transférés localement pour être nommés à un poste plus élevé.

Par conséquent, lors de la mise en œuvre du Règlement 96, la publicité, la transparence et l'exactitude des informations doivent être assurées. Si les informations sont générales et vagues, l'évaluation et les commentaires sont souvent purement émotionnels.

Organiser une bonne mise en œuvre afin que les réglementations puissent entrer en vigueur rapidement.

PVLe règlement 96 élargit le champ d'application du vote de confiance par rapport aux règlements précédents. Plus précisément, il s'étend à l'ensemble du système politique, aux organes du Parti, de l'État et du Front, ainsi qu'aux organisations de masse, du niveau central jusqu'aux unités affiliées. Quel est votre commentaire sur l'élargissement du champ d'application des cadres et des membres du Parti éligibles au vote de confiance ?

M. Le Van CuongJe suis tout à fait d'accord avec l'élargissement de ce champ d'application. Cette réglementation est synchrone et interconnectée. Le 13e Congrès national du Parti élargit le contenu de la construction et de la rectification du Parti et du système politique. Le système politique, sous la direction du Parti, comporte trois composantes clés : le Parti, l'État, le Front et les organisations de masse. Par conséquent, il est impossible que le Parti soit fort si l'État, le Front et les organisations de masse sont faibles. Il est donc nécessaire de construire ces trois composantes de manière synchrone. Car, en fin de compte, ceux qui occupent des postes clés de direction au sein de l'État, du Front et des organisations de masse sont tous membres du Parti.

Auparavant, le règlement 262 ne divisait que trois groupes : les membres du Politburo, les membres du Secrétariat, les membres des Comités permanents des comités du Parti à tous les niveaux et les autres postes. Cette fois, le règlement est plus large et plus précis, incluant les postes au sein des comités du Parti et les postes de direction et de gestion du système politique ; ainsi que les postes de fonctionnaires élus ou approuvés par l'Assemblée nationale et les Conseils populaires.

De plus, quel que soit son poste, si un cadre a un cœur pur et honnête, est dévoué à la patrie et au peuple, il aura les conditions et les opportunités nécessaires pour contribuer à la cause révolutionnaire ; mais s'il vacille, se dégrade ou chute, il trouvera tous les moyens de s'enrichir et de piller. C'est pourquoi, outre le Règlement 96, le Comité central a adopté la Conclusion 14 encourageant les cadres à oser parler, penser, agir et assumer leurs responsabilités pour le bien commun, ce qui constitue également une circonstance atténuante du Règlement 96.

S'il est prouvé que l'agent n'a pas de motivation personnelle, mais le bien commun, la sanction peut être réduite, voire exemptée de sanctions. Par conséquent, l'élargissement du champ d'application de ce type de matière par le Règlement 96 est cette fois tout à fait approprié et crée des conditions équitables : les bons élèves seront reconnus, tandis que les mauvais élèves devront être informés et corrigés.

PV:Qu'attendez-vous du changement de conscience et d'action de chaque cadre et membre du parti lorsqu'il est évalué par un vote de confiance ?

M. Le Van CuongComme l'Oncle Ho nous l'a enseigné : un parti qui dissimule ses défauts est un parti corrompu. Un parti qui a le courage d'admettre ses défauts, d'en identifier les causes et d'y remédier, le meilleur remède étant l'autocritique et la critique, sera assurément très efficace.

Le règlement 96 est un bon remède pour les cadres et les membres du parti pour qu'ils puissent réfléchir, se corriger, s'entraîner, se regarder en arrière pour voir l'évaluation des camarades, des coéquipiers et des gens envers eux-mêmes, et à partir de là voir ce qui n'est pas bon et pas bon, puis le surmonter et le corriger rapidement.

Actuellement, les réglementations et les règles sont assez complètes. Le plus important est de bien les organiser et de les mettre en œuvre, car de nombreuses réglementations et règles paraissent intéressantes, mais restent finalement lettre morte.

Les règles relatives au vote de confiance sont désormais disponibles, mais comment les mettre en œuvre efficacement et concrètement ? Sinon, elles ne seront qu'une simple formalité et ne seront pas appliquées.

PV: Merci monsieur.

Selon VOV.VN
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