L'ONU préconise des mesures pour protéger la vie privée en ligne
Le 25 novembre, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté une résolution sur la protection de la « vie privée en ligne », présentée par l'Allemagne et le Brésil, exhortant les gouvernements à fournir une compensation adéquate aux citoyens victimes de programmes de surveillance généralisés.
![]() |
Photo d'illustration. (Source : AFP/VNA) |
La résolution a reçu l'approbation de 65 pays qui la soutiennent, comme la France, la Russie, les pays européens et les pays de l'alliance de renseignement « Five Eyes », dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Australie, après plusieurs semaines de négociations.
La résolution stipule que les gouvernements devraient fournir aux personnes dont la vie privée est violée par des activités de surveillance illégales l’accès à des mesures de sécurité efficaces.
Ainsi, les individus peuvent accéder aux métadonnées, un « réservoir » de données qui aide les utilisateurs à masquer leurs informations personnelles lorsqu’ils accèdent à leurs comptes de messagerie.
Le document exhorte également le Conseil des droits de l’homme à nommer rapidement un envoyé sur la protection de la vie privée en ligne pour garantir que la question reste à l’ordre du jour international.
L'ambassadeur d'Allemagne auprès des Nations Unies, Harald Braun, a souligné que l'utilisation de technologies de surveillance à grande échelle porterait atteinte à la vie privée des utilisateurs d'Internet.
M. Braun a exhorté les pays à faire preuve de prudence et de retenue lorsqu’ils mènent des enquêtes sur les informations personnelles afin de garantir que les droits de l’homme ne soient pas violés.
Dans le même temps, le représentant canadien a souligné la nécessité d’une discussion à grande échelle sur cette question avec la participation des gouvernements, de l’industrie, des organisations de la société civile et de la communauté technologique.
La résolution susmentionnée avait été adoptée par le Comité des droits de l'homme des Nations Unies à la fin du mois de novembre de l'année dernière, après que le scandale des écoutes téléphoniques et de la surveillance des courriers électroniques de nombreux dirigeants mondiaux par l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) ait été révélé, provoquant une vague de vives critiques à l'encontre des activités d'espionnage du système de renseignement américain.
Il est prévu que le document ci-dessus soit soumis au vote de l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre prochain.
Les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ne sont généralement pas contraignantes, mais les résolutions qui reçoivent le soutien d’une large majorité des membres peuvent avoir une influence politique assez importante.
Selon VNA